Line-up sur cet Album
Piet Sielck (chant, guitare) Joachim Kustner (guitare) Yenz Leonhardt (basse) Thomas Nack (batterie)
Style:
Heavy MetalDate de sortie:
2007Label:
UnderclassLe revoilà ! Ce cher bon vieux Piet Sielk ! Après cinq albums studios et un « Battering Ram » datant déjà de 2004, il était temps pour les true-space-metalleux d’Iron Savior de remettre le couvert.
La chronique d’un disque d’Iron Savior, comme pour tout groupe de heavy-allemand qui se respecte, ne consiste pas à établir une comparaison avec différentes formations similaires ou à rechercher ça et là une éventuelle évolution par rapport aux précédents albums. Et fort heureusement ! Ce n’est pas, loin s’en faut, le but du jeu pour cette scène sclérosée par l’immobilité et la non-recherche de changement ou d’une quelconque innovation (bon … j’avoue … il y a quelques exceptions, bien sûr).
Alors, comment faire ? C’est fort simple, concentrons-nous sur la musique à proprement parler. A défaut de subtilité, recherchons plutôt les titres cartons et rentre-dedans. Et là, Iron Savior sait tirer son épingle du jeu. En guise d’entrée en la matière, ‘Running Riot’ est parfait, ça cogne dur, vite et fort. L’album comprend bien évidemment son lot de titres érigés à la gloire des guerriers interstellaires (cliché, qu’on vous à dit). En l’occurrence, nous retiendrons surtout : ‘The Omega Man’, ‘Cybernetic Queen’ et ‘Cyber Hero’ (tout un programme), aux refrains qui vous prennent pour ne plus vous lâcher. Ce contexte cliché-futuriste propre aux œuvres d’Iron Savior n’est certes qu’un prétexte mais permet néanmoins d’apporter un semblant d’histoire et quelques bruitages par-ci par-là (bruits de laser, décharges de blasters lors d’un break de batterie) qui renforcent l’atmosphère des compositions.
Là où la soucoupe du capitaine Sielk commence à perdre de l’altitude, c’est sur le reste des compos qui ne se démarquent pas réellement entre elles. Nous retiendrons ici un riff, là un refrain, mais rien de transcendant ni d’innovant (qui l’eut cru ?), le tout commençant nettement à tanguer sur la longueur. De plus le mix très buriné, typique à ce genre de production ne joue pas vraiment en faveur du groupe. Pas qu’il soit mauvais, bien au contraire, mais tellement bétonné que c’est finalement avec un sentiment de soulagement que l’on accueille les ultimes notes du neuvième et dernier morceau.
Ce « Megatropolis » rempli donc bien son office en termes d’exutoire et de défoulement mais force est de constater que la galette lasse relativement vite et aura hélas rapidement tendance à ne plus sortir de son boîtier en raison d’une certaine linéarité et d’un manque évident d’ambition. Un album loin d’être mauvais, mais dont seuls quelques titres arrivent à s’extraire du lot. Gageons cependant que les aficionados du style devraient y trouver leur compte : immédiat, pas trop long, sans prétention. Sympa, quoi ! Peut-être trop.
Bodom.
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