Line-up sur cet Album
- Piet Sielck : Chant, Guitare
- Joachim « Piesel » Küstner : Guitare
- Jan S. Eckert : Basse
- Thomas Nack : Batterie
Style:
Power MetalDate de sortie:
20 mai 2016Label:
AFM RecordsNote du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 8.5/10
Je sens que je vais encore passer pour un vieux con adepte de la ritournelle « c’était mieux avant, fuck le jeunisme, blablabla »… ce qui serait partiellement erroné. Mais avouez que de temps à autres, avoir l’impression de retrouver des souvenirs du passé dans de la musique, c’est un peu comme Proust qui se taperait une Madeleine de nouveau (prénom interchangeable par celui d’une ex à qui vous pensez – et là, je viens de vous pourrir votre journée avec cette idée, voire peut-être votre couple actuel, hin, hin, hin…)
Aujourd’hui donc, je vous sors ma rengaine aznavourienne qui vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre, où l’Allemagne en ce temps-là accrochait des hymnes mémorables jusque sous nos fenêtres (entendons-nous bien, je parle de la seconde moitié des années 1990, pas la première moitié des années 1940).
Ce qui devait à la base n’être qu’un projet studio entre potes, Iron Savior, en est finalement à son 9ème album, Titancraft. Pour mémoire, le groupe a été fondé en 1996 sur un concept commun de trame SF dans laquelle le Iron Savior est un vaisseau spatial doué de conscience construit sur l’Atlantide. Funfact : le groupe a été créé par Piet Sielck, Kai Hansen (Gamma Ray) et Thomen Stauch (Blind Guardian), et s’il ne reste à l’heure actuelle que ce premier membre initial, tout auditeur qui ne connaitrait pas la genèse du groupe se dirait « hé, mais on entend du Blind Guardian et du Gamma Ray là-dedans ! » et il n’aurait certes pas tort.
L’artwork en disant long sur le coté épique du groupe, un flot de tubes dans une veine « speedmetalienne« , appellation contrôlée désormais sous celle de Power Metal, vient vous asséner des refrains accrocheurs qu’on s’entête à fredonner et qui restent en tête – un peu comme penser à son ex préférée (re-hin, hin, hin) – avec une écriture musicale totalement dans l’esprit de celle des 90’s et des deux groupes cités ci-dessus, au point que c’est parfois confondant dans les timbres et les couleurs : les chœurs de Blind Guardian se mêlent aux harmonies en double guitare de Gamma Ray… mais avec la voix et la guitare de Piet Sielck (and friends, bien sur) qui a su garder cet touche originelle du trio fondateur.
Si « c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes », le mix de ce velouté, qu’il soit sonore ou dans l’équilibre mélodie/harmonie/rythmique, est délectable – les recettes de grand-mère qui ne sait pas que « faire du bon café » – et nous entraine dès l’ouverture, suivie du morceau éponyme, dans ce mélange de dynamisme et de modulations inattendues sur fond de riffs acérés et de double pédale incisive – dents que n’a probablement plus grand maman autre part que sur son râtelier, d’où la soupe et le café… Très éloigné donc des syncopes sur base de cases 0 et 1 en open de Si.
Un album qui sent bon l’abies alba de la Forêt Noire mais pas pour autant le sapin, enthousiasmant et qui fera craquer de nouveau les cervicales des « vieux », si elles ne sont pas déjà enrubannées par une minerve.
A écouter à coté d’un gramophone dans une chaise à bascule, avec un Jack Russel (et pas Daniel’s) qui secouerait la tête en écoutant la voix de son maitre.
Tracklist:
1. Under Siege (Intro) (0:58)
2. Titancraft (5:22)
3. Way of the Blade (3:58)
4. Seize the Day (4:57)
5. Gunsmoke (5:08)
6. Beyond the Horizon (5:58)
7. The Sun won’t rise in Hell (5:02)
8. Strike down the Tyranny (5:11)
9. Brother in Arms (5:23)
10. I Surrender (4:05)
11. Rebellious (4:49)
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Site officiel: http://site.iron-savior.com/
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