Iron Flesh – Forged Faith Bleeding

Le 5 janvier 2020 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Seb - Basse / Guilhem - Batterie / Sylver - Guitares / Julien - Chant, Guitares. Guest : Brice Bonnard - Chant sur 8.

Style:

Old Skull Death Metal

Date de sortie:

1er mai 2019

Label:

Epictural Production

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

The soul that pines for eternity shall out span death. You, dweller of the twilight void comes Sodom”.

C’était en 1986, Sodom sortait son premier full length “Obsessed by cruelty”, et sans doute le seul album de death metal que le groupe ait sorti avant de virer dans le thrash metal impitoyable que l’on connaît désormais. 33 années plus tard, c’est-à-dire le temps d’une vie d’un certain messie, les Bordelais d’Iron Flesh sortent leur premier album.

Si je parle de Sodom et de ce premier album on ne peut plus cultissime, qui avait fait suite à un certain “In the sign of evil” non moins culte, c’est parce que la première écoute de cette petite pépite m’y a de suite fait penser : death old school bien sûr, chant haineux et blasphématoire façon Angelripper de 1986 qu’on croiserait avec celui d’un certain David Vincent de “Altars of madness”, avec une ambiance glauque et morbide à situer entre, outre ces albums référentiels, un certain “Morbid visions” de Sepultura, “On pestilent winds” d’Excoriate ou toute cette tripotée de groupes obscurs qui mélaient habilement speedthrashdeath ou black metal, et dont semble friande la scène extrême d’Amérique du Sud (ce n’est sûrement pas Power From Hell qui va me contredire).

Mais là où ces groupés cités plus haut se cantonnent bien souvent dans une certaine homogénéité leur interdisant de sortir des sentiers banalisés, Iron Flesh se permet le luxe, tout en restant totalement réfractaire à mettre un semblant de clarté dans sa musique particulièrement sombre, d’inclure quelques éléments mélodiques à chercher dans la NWOBHM, du doom metal on ne peut plus oppressant, du thrash metal dans les titres les plus rapides, du death (old school) qu’ils revendiquent haut et fort et un soupçon de black metal.

Et, que ce soit au niveau de l’artwork, des paroles, de la musique et de l’attitude, Iron Flesh ne fait pas de compromis : ça reste impitoyablement old school, jusqu’à la production bien crue, avec ce chant rugueux, légèrement en retrait, doté d’une légère reverb’ histoire de renforcer le côté occulte de l’ensemble.

Les titres rapides et intenses (“Invade, conquer & dominate”, “Ripping the sacral”, “Celestial disciple’s incarnation”, “Red sky aeon”, “To the land of darkness & deep shadow” qui s’offre le luxe de commencer très lent et de nous gratifier d’une accélération d’école) alternent avec des mid tempo vicieux (“Malignant kingdom”) et des titres d’un doom aussi oppressant que mélancolique (“Harbringer of desolation”, “Stench of morbid perversion”, “Where universe collide”). Chose assez remarquable, le groupe se fend des deux titres les plus doom de durée exactement identique à l’exact centre de l’album, entourant un “Celestial disciple’s incarnation” des plus décoiffants, on doute que ce soit un hasard total !

Une chose est sure, « Forged faith bleeding », premier véritable album (après deux EP « Worship the necrogod » et « Scourge of demonic incantations » sortis en 2017 et 2018) du projet né en 2017 de Julien « Thyr » Helwin (Diskarial, Horncrowned, Withdrawn, Siberian XP, ex-Annthennath, ex-Malevolentia, ex-Otargos… prolifique, le garçon) et qui aura recruté trois musiciens pour le moins chevronnés issus de la scène extrême hexagonale, est une belle petite bombe qui s’avère, après une écoute attentive, bien plus riche qu’il n’y paraît.

Ceux qui pensaient qu’on avait droit à un énième groupe de death metal old school basique comme tout risquent de s’enfoncer le doigt crochu jusqu’au fond du globe oculaire ! En plus d’être malsain, « Forged faith bleeding » explore tous les sous-genres du metal extrême avec un sens du putride pour le moins flatteur !

Bref, on kiffe ! Seul reproche, c’est sorti en mai et ce n’est qu’à l’approche de Noël que l’objet passe entre mes mains… Mmouais, ça ira pour cette fois…

Tracklist :

1. Invade, Conquer & Dominate (2:48)
2. Malignant Kingdom (3:22)
3. Ripping the Sacral (2:44)
4. Harbinger of Desolation (5:47)
5. Celestial Disciple’s Incarnation (4:27)
6. Stench of Morbid Perversion (5:47)
7. Red Sky Aeon (3:33)
8. To the Land of Darkness & Deep Shadow (3:34)
9. Where Universe Collide (4:51)

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