It came from beneath – Clair – Obscur
Line-up sur cet Album
- • Léo Muller : Chant
• Etienne Lopez : Guitare, Backing vocals
• Alexis Merle : Guitare
• Nicolas Khazraei : Basse
• Julien Ropert : BatterieGuests :
- Johan Gonzalez (Céleste) sur « Fading Lights »
- Jean Claude VanDoom (Cult of Occult) sur « Unworthy »
Style:
Death/DeathcoreDate de sortie:
26 Octobre 2018Label:
Send the Wood/Season of MistNote du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 8.5/10
Caravage ou Carnage ? Congolexicomatisation des marchés – mais oui, c’est clair – ou coté obscur de la Force ? It came from beneath n’a fait aucun de ces choix aussi ardus que celui entre ta mère et ton père en nous peignant un Clair – Obscur digne des meilleurs oxymores.
Ça vient d’en dessous, certes… Pas forcément du cœur (à part faire circuler le sang et servir de métaphore amoro-sexuelle de perpétuation génétique de l’espèce, à quoi ça sert ?) mais des tripes assurément. L’artwork donne déjà le ton et la plume, la seule clouée sur ce fond noir, dans l’esthétique de la peinture de Rembrandt.
La musique, stylistiquement à classer dans la trempe deathcore quant à elle et semblant davantage être telle de la peinture au couteau – no Ken -, joue également sur cette dualité entre ombre et lumière, lumière et ténèbres, ténèbres et aveuglante clarté. En termes plus auditifs, la violence côtoie la tendresse, la mélodie s’arrange avec la brutalité rythmique, l’équilibre naturel se met en place au fil de l’album comme les couches successives pour arriver à l’autoportrait fini.
Le quintette lyonnais ne se contente d’ailleurs pas que d’un Deathcore déjà suranné car se rapprochant davantage du Death tout court en piochant dans des styles voisins et distincts comme le BM, le Death « traditionnel », un peu d’Atmo et d’électro : aucun peintre ne nait sans l’influence de ses prédécesseurs multiples et variés ; It came from beneath se les approprie pour désigner sa patte et faire de cet album une harmonie de couleurs sonores avec la maitrise du peintre aguerri, par un précédent EP déjà (The last Sun en 2015).
Un bémol cependant, pour revenir dans l’approche musicale : la réutilisation ponctuelle de formules d’écriture, de composition sur la palette de processus de mixage dans certains morceaux sur des ponts centraux. Le mixage quant à lui est la toile essentielle à faire ressortir l’œuvre, et se doit d’être de la qualité nécessaire, ce qui est le cas ci-présentement. Je reste perplexe cependant sur la partie de batterie qui si techniquement, elle est irréprochable, l’est difficilement moins dans son mixage qui laisse présager une batterie électronique dans les roulements de toms qui sonnent synthétiques – et qui m’ont réellement gâché par moment ce temps de ferveur méditative à ne rien faire d’autre que me poser devant le tableau et le regarder… enfin « l’écouter », ici.
On ne peut que souhaiter à ce Clair – Obscur de se vendre en autant d’exemplaires que la gravure d’une eau forte permet de dupliquer les modèles.
A écouter pendant une visite aux Beaux-arts. (Mais pas trop fort, s’il vous plait : y a des gens qui aiment le calme !)
Tracklist :
1. Ténèbres (1:38)
2. Décline (4:20)
3. Fading Lights (3:48)
4. Circling (3:13)
5. Optophobia (4:03)
6. As the World eats itself (5:08)
7. Clair-Obscur (4:03)
8. Unworthy (4:44)
9. Chased (4:36)
10. Heat Death (3:49)
11. Desert Hills (5:40)
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