Line-up sur cet Album
- Jimm : Voix, guitares, basse
- Guillaume “Turbo” Zito : Batterie
- Pierrick Noël : Slide guitare sur “Ton blues dans la peau”
Style:
Rock DurDate de sortie:
30 Novembre 2018Label:
Juste une TraceNote du SoilChroniqueur (Ström) : 7/10
Pourquoi choisir de chroniquer Jimm quand on est un fan de Metal, tout particulièrement brutal, et qui plus est bien souvent en langues étrangères ? Par nostalgie, sans doute ! Pour les textes en français, il y a quelques années j’écoutais Noir Désir, comme tant d’autres, un peu de Romain Humeau avec ou sans Eiffel, Luke aussi et, maintenant, c’est beaucoup de hip-hop et aussi Stupeflip, un de mes groupes fétiches. Vous allez me dire, nous n’en avons que faire. Et pourtant, cela a son importance, et notamment parce que je vois Jimm comme un musicien passionné, appliqué et impliqué, qui voudra sans doute comprendre ce qui m’a influencé dans ma chronique… Et peut-être que vous aussi.
J’aborde donc l’album avant tout comme le travail d’un guitariste, un musicien doué, qui nous propose des riffs efficaces, des soli inspirés et puissants. Les compositions sont tout à fait Rock voire Hard Rock dans l’esprit, et plusieurs n’auront aucun mal à se frayer un chemin jusqu’à certaines radios que je ne citerai pas, et ce sera avec plaisir car c’est tout ce que je souhaite à l’artiste, comme aux auditeurs d’ailleurs.
Le disque alterne chansons rapides comme “Big Brother”, et riffs plus lents comme “Ton blues dans la peau ». Les compositions efficaces et directes font que l’on ne s’ennuie pas une seconde, et Jimm se permet même une reprise de Gainsbourg, “La chanson de Prévert”.
Aucun doute, Jimm sait d’où il vient et l’ombre de Trust plane souvent sur les morceaux les plus énervés de l’album où, avec une hargne quasi punk, Jimm nous assène ses vérités. Personnellement, ce n’est clairement pas ce que j’ai préféré dans l’album, ces textes portant sur une rébellion vague et qui me laissent dans le doute face à ce que veut vraiment l’auteur. J’ai trouvé “Prisonnier de Dieu” et sa dénonciation de l’islamisme et du terrorisme d’une grande candeur, surtout quand plus loin dans l’album, Jimm dit qu’il aimerait être une “bombe humaine” et “tout faire péter”. J’ai préféré, sans tomber non plus sous le charme pour autant, les morceaux plus intimes comme “Rancune” ou “Je ne veux jamais vieillir”. La plume de l’artiste n’est donc pas pour moi son point fort mais cela reste subjectif bien sûr.
Il est clair que Jimm fait tout de la bonne manière et qu’il trouvera son public tant pour son énergie qui fait du bien que pour ses textes qui sauront plaire à la majorité des fans nostalgiques en quête de “L’antisocial” de leur génération. Un bel album et un bon compromis entre textes et musiques, entre compositions sérieuses et puissantes et volonté de toucher un plus large public… ce qui, comme je l’ai dit, serait une bonne chose si l’on veut que certaines personnes entendent un vrai solo de temps en temps.
Tracklist :
1 – Big Brother
2 – Ton blues dans la peau
3 – Prisonnier de Dieu
4 – Prêt-à-penser
5 – Rancune
6 – L’ivresse du pouvoir
7 – La haine
8 – La chanson de Prévert
9 – Distorsion cérébrale
10 – Je ne veux jamais vieillir
11 – Nos élites
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