Note du SoilChroniqueur (Antirouille) : 9/10

Est-il encore utile de présenter Rogga Johansson ? Oui ? Alors regarde le préambule de la chronique de Furnace qui sort Dark Vistas ce même jour. Le copier-coller ne me branche pas trop, puis ça te fera lire une autre chronique aujourd’hui. (Si c’est déjà fait, alors cœur avec les doigts).

Il faut aussi te présenter Paul Speckmann ? Ben là c’est grave. Enfin Grave, non, Master. Speckmann c’est Master, l’un des pionniers du death metal dont la première démo date de 1985. Oui, quand même.

Ces deux figures du death metal s’associent une fois de plus avec le non moins boulimique Brynjar Helgetun, présent sur le projet depuis le premier Sulphur Skies sorti en 2013 et qui fait partie de pas loin de dix autres formations musicales.

Voilà, pour le pédigrée et le CV et tu avoueras qu’on a là du bien lourd ! Pour ceux qui connaissent déjà, et vous êtes nombreux, Johansson & Speckmann (& Helgetun) ont débuté leur projet commun en 2013 avec Sulphur Skies (c’est écrit plus haut mais il y en a toujours qui ne suivent pas) puis ont sorti trois albums dont le dernier en date de 2018, From the Mouth of Madness, chroniqué ici : http://www.soilchronicles.fr/chroniques … hofmadness et c’est encore Soulseller Records qui signe cet opus.

Comme précisé sur cette dernière chronique, quand AC/DC est en passe de sortir un album, et c’est actuellement le cas, on sait ce qu’on va écouter…Pas vrai ? Bien, c’est à peu près le cas aussi pour Johansson & Speckmann. On sait qu’on va se mettre dans les oreilles du death metal old school made in Johansson avec la voix trainante de Speckmann qui nous rajoute une syllabe de plus à la fin de chaque phrase comme pour prolonger le plaisir. MAIS…oui, t’as vu il y a un mais, ce The Germs of Circumstance est légèrement différent et on s’en rend compte dès les premières secondes : c’est vraiment plus rapide qu’à l’accoutumée.
« The Germs of Circumstance » passe à la vitesse supérieure et Brynjar n’y est pas pour rien derrière sa batterie.

Le tempo sera élevé sur les huit titres de l’album et pour le reste, rien n’a bien changé : musicalement ça reste simple mais très efficace à la guitare. C’est dépouillé, primitif et fidèle au registre. Les riffs sont figés dans les années 90, à l’instar de « Take the Lions Share », sur une rythmique galopante.

« I Was Left to Stare » ou encore «Generations Antidote» sont résolument plus thrash avec des riffs acérés, « Confessions of A Vital Leader » est le plus rapide des titres et nous offre même une mélodie.

Les soli sont courts, grinçants, fidèles au registre et la voix du maître est…ben du Speckmann quoi ! D’ailleurs, petit changement et pas des moindres, la voix est doublée sur certains titres comme « I Was Left to Stare » et ça donne de la profondeur, voir la petite touche de modernité qui va bien.

Avec The Germs of Circumstance, Rogga Johansson nous montre qu’il peut encore nous étonner, et que Paul Speckmann est et restera le maitre.

Tracklist :

1 The Germs of Circumstance (3:11)
2 One World One Leader (3:07)
3 Take the Lions Share (2:58)
4 I Was Left to Stare (3:30)
5 Generations Antidote (3:01)
6 Confessions of A Vital Leader (3:47)
7 Provoke the Collective (3:29)
8 Devour Engage the Hour the Rage (3:12)

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