Line-up sur cet Album
- John 5 – Guitares & Basse
- Greg Hanna – Basse additionelle
- Tommy Clufetos – Batterie & percussions
- Chris Baseford – Clavier
- Guest :
- Billy Sheehan – Basse sur “Ya Dig”
Style:
Guitar “mystere” heroDate de sortie:
11 mai 2010Label:
Mascott RecordsNote du Soilchroniqueur (Son) :9/10
Il y a des artistes, quand on regarde leur biographie, dont on se demande pourquoi une grande notoriété leur fait défaut. Oh, ça ne veut pas dire que le p’tit gars dont nous allons parler ici ne le mérite pas, il est au contraire, dans la branche restreinte du milieu, reconnu par ses pairs à juste titre, mais si je vous demande de me citer quelques guitar-heros, il est fort à parier que ce dernier ne fera pas partie de la liste. La raison ? Une image trop collée à un artiste en particulier peut être, ou bien l’humilité importante qui se dégage du personnage et qui en font un showman plutôt introverti… et pourtant, il mérite largement sa place à l’instar des Vai, Satrianni, Malmsteen ou encore Van Halen pour ne citer que les plus connus. On en veut pour preuve premièrement ce cinquième album solo, The Art of Malice, qui vient conclure une série d’albums tous sortis durant les 10 premières années du 21eme siècle. Depuis 2004 en effet, John 5 a pondu cinq disques, soit quasiment un par an. Et deuxièmement, une joyeuse manie à faire partie de groupes renommés et collaborer avec différents artistes de talent.
David Lee Roth (ex-Van Halen), Paul Stanley (Kiss), Rob Zombie, Ozzy Osbourne, Lynyrd Skynyrd, Lita Ford, Static X, Scorpions, Filter, Marylin Manson ont tous un point commun : avoir joué en live ou en studio avec John 5. Et c’est avec Marylin Manson que le personnage de John 5 prend forme. C’est aussi avec ce groupe qu’il se fera connaître du grand public, en étant le 5eme membre du groupe (d’où son nom que Marylin Manson lui même l’aurait affublé à son arrivée), et lorsqu’il quitte l’aventure en 2004 après l’album The Golden Age of Grotesque, les métalleux les moins avertis seront loin de penser qu’on assistera alors à une forme de renaissance.
A la sortie de The Art of Malice en 2010, le guitariste a donc déjà fait un sacré bout de chemin à 39 ans seulement. Et pour celui qui comme moi n’a pas forcement suivi de près sa carrière solo, il est n’est pas trop tard pour s’y mettre…
Preuve que l’expérience Manson a été un point décisif dans sa carrière, John Lowery a gardé pour son parcours solitaire son pseudo de John 5. Et aussi le goût pour la peinture, le garçon changeant de maquillage à chaque album. Mais il est certainement possible que les affinités avec le père Zombie n’y soient pas étrangères. Quoi qu’il en soit, c’est avec une pochette jaune pétant et bleue que le « clown » présente ses 12 nouveaux titres. Et bien qu’il ait majoritairement participé à des projets plutôt lourds et sombres, c’est sous une facette résolument rock que John a choisit de mettre ses talents guitaristiques à l’épreuve. Et la où certains diraient « encore un branleur de manche », les impressions sont tout autres.
En effet on appréciera la mise en avant des différentes influences de John qui ne se cantonne pas à faire de la technique. Les morceaux tous très mélodiques sont bien léchés au niveau des accompagnements et mettent aussi bien en valeur les soli de guitares que les lignes de basses les martèlements du batteur ou encore le jeu du claviériste qui se fait parfois très 80’s. Pas de shred à profusion, ou en tout cas sans raison, le guitariste sachant placer là où il faut ses montées et descentes qui restent très impressionnantes. Que ce soit sur des compos plus hard rock (The Nightmare Unravels, Ya dig, Wayne County Killer, The S. Lot), heavy (I’ll will or spite), country (J.W, Steel Guitar Rag), ballades rock (Can I live again), Blues rock (Portrayed as Unremorseful), rock (Fractured Mirror), ou même classique !(The Art Of Malice), voir inclassable (The last page Turned), John est à l’aise partout et envoûte, déroute parfois en changeant ses sonorités de guitares. On est assez bluffé par cette audace de livrer un album aussi éclectique, mais qui colle tellement à la peau du personnage. Personnage atypique qui cache décidément bien son jeu… On appréciera la présence sur Ya Dig du très sympathique bassiste Billy Sheehan, même si on s’attendait à un jeu plus présent, ainsi que la participation d’Ace Freyley à l’écriture de Fractured Mirror.
En résumé, ce qui est attirant chez John 5, c’est sa capacité à nous surprendre, et ce mystère sans cesse renouvelé à chaque album. On découvre le personnage à travers sa musique qui transpire l’humilité. On trouve dans cet album des morceaux plus basiques et des morceaux plus originaux qui permettent à notre oreille de ne pas se lasser, et on est vite conquis. Et si j’ai passé du temps à décrire le personnage, c’est parce qu’il est le premier ingrédient de sa musique.
Site:http://www.john-5.com/
Myspace:
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