Line-up sur cet Album
Ida Helleboe - Chant Nylon - Guitare R. (Rune Vedaa) - Basse Olav Berland - Guitare, Basse, Batterie,Chant
Style:
Rock dépressifDate de sortie:
Mars 2011Label:
Van RecordsNote de la soilchroniqueuse (Gwenn): 6,5/10
Ne me demandez surtout pas comment j’ai pu tomber sur cet album. Très axée sur le Black Metal en ce moment, il est clair que pour cette fois j’ai complètement raté mon coup lors de mes choix de chroniques. La raison ? Non pas un surplus de substances qui se fument, que nenni mais bel et bien la mention « Black Metal » apparaissant sur plusieurs sites traitant de ce groupe. Alors oui, en effet, le quatuor Joyless découle directement de Forgotten Woods pour ce qui concerne Olav, Rune et Thomas mais ça fait quand même un moment, tout ça, mes enfants, bien que ce dernier groupe soit encore actif. J’apprends par la même qu’autant le Metal peut-être dépressif, mais c’est aussi le cas pour le Rock ! Les puristes de l’Extrême pourront s’en aller de suite, pas l’ombre d’un petit morceau de Metal dans cet album. Par contre pour la découverte, Joyless est tout à fait unique en son genre et mérite une attention particulière pour plusieurs raisons.
Plus précisément, le groupe a sorti plusieurs splits (notamment un avec Urfaust en 2009), et « Without Support » est leur troisième bébé. C’est à partir de « Wisdom and Arrogance » que Joyless s’affirme dans un rock bien à eux. Comme quoi les black metalleux musiciens de Norvège ne se ressemblent pas.
Onze titres aux noms légers, virevoltant dans une atmosphère à l’hélium, instrumentaux doux d’apparence simples, un harmonica histoire d’enfiler les Santiags et le tour est joué. Trêve d’envolées littéraires, il faut au moins deux écoutes pour réellement commencer à entrer dans l’univers de Joyless. Après tout est une affaire de goût. J’y retrouve des ambiances à la BO de The Crow (Alex Proyas) dans certaines sonorités ainsi qu’un culot au chant à la Björk en largement plus léger quand même. J’avoue platement avoir une culture rock si pauvre qu’il me faut glaner des petits bouts de ressentis, les classer et les comparer à des choses déjà entendues. « De la légèreté dans vos écrits », qu’ils disaient. Vous êtes servis.
En même temps ça s’accorde parfaitement au côté aérien de « Without Support ». Le son et les arrangements sont loin de défier ce qui se fait actuellement en matière de production. Son un peu crado mis à part pour les lignes de piano notamment sur le premier morceau « Have a Nice Flight ». Ca me plaît, ce choix de son. On a tant l’habitude d’écouter des choses trop parfaites, de nos jours, qu’un peu de naturel ne fait pas de mal. Point trop n’en faut, tout de même, car « Puberty and Dreams » frôle le « un peu trop » crado, et « un peu trop » simpliste dans sa structure. « The adorn japetus » est à contrario, d’une finesse qui donne toute sa raison d’être à Joyless. Rythmique fine, bel ensemble si ce n’est que le chant qui commence à m’agacer mais c’est une affaire de goût. On y retrouve presque quelque chose à la Portishead dans l’atmosphère de ce titre.
La suite de l’album restera dans le même style lourd, lent et boudeur, bien que certains morceaux comme « The Soft Addiction » ou surtout «Better» (la pilule du bonheur de l’album, si vous voulez) arborent une facette un peu plus joyeuse et enlevée. Pour un peu le Wyoming et Robert Redford ne seraient pas si loin !
Seul hic mais très subjectif, l’album ne tarde pas à devenir répétitif malgré des architectures de titres différentes, mais c’est la voix de Ida, qui prend vraiment beaucoup de place dans la musique et qui aura tendance presque, à masquer le reste. A mon sens, si vous appréciez ce type de vocaux je pense que l’album vous paraîtra génial.
Voilà ce que je peux dire sur l’ensemble d’un album qui mérite tout à fait d’être acheté, les amateurs de rock un peu expérimental, avant-gardiste qui n’a pas peur, adoreront le concept sans aucun doute ! Pour les metalleux, ça vous fera dormir, tiens, mais sans mauvais rêves.
Myspace: www.myspace.com/joylessmusic
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