Line-up sur cet Album
- Obszen - Tout sauf chant
- Dis - Chant
Guest : Evildead - Guitares sur "The Executioner".
Style:
Speed Black MetalDate de sortie:
20 Décembre 2017 (CD)/12 Mars 2018 (K7 & Digital)Label:
Base Records (CD)/Godz ov War Productions (K7 & Digital)Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7/10
C’est qu’ils savaient s’amuser, sous l’Inquisition. L’imagination sans cesse galopante de nos aïeux en matière de « comment trouver des façons de torturer ses contemporains » n’avait pas beaucoup de limites. Le berceau (ou chaise) de Judas, ou « Cradle of Judas », ou « Judaswiege » chez nos amis teutons (flingueurs), était un exemple de sadisme et de cruauté, notamment chez les inquisiteurs espagnols… Prenez un hérétique – coupable ou non, les tortionnaires s’en foutaient un peu du moment qu’ils avaient leur dose d’hémoglobine quotidienne – et demandez lui des aveux. Bon, OK, il ne veut/sait pas, connait (ou pas) les réponses… Vous déshabillez votre suspect, le tirez vers le haut à l’aide d’un treuil et le placez au-dessus d’un siège en forme de pyramide, bien sur, la pointe en haut sinon ça ne sert pas à grand chose. Une fois procédé, vous insérez la pointe dans un orifice anal ou vaginal, et vous descendez (pas de jeux de mots) très lentement le sujet par des cordes. Et la pesanteur fait le reste : la pression intense l’étirement de l’orifice choisi fait que votre supplicié, avec des douleurs encore amplifiées du fait que le bourreau tirait la victime vers le haut, la relâchait, la balançait ou la laissait sans cesse retomber de différentes hauteurs sur la pointe, est capable de vous chanter « La digue du cul » en latin ou de vous avouer jusqu’au meurtre de JFK survenu quelques siècles plus tard… Finalement, quand la victime ne meurt pas empalée, elle succombe (trop) lentement d’une infection contractée par l’hémorragie des tissus musculaires qui devenaient septiques, le dispositif étant rarement nettoyé (sacré Wikipedia, ce qu’on apprend comme trucs chez toi !)
Ces présentations ainsi faites, Judaswiege et son nom dans la langue de Goethe nous vient directement de Barcelone, ville bien connue pour son Messi d’un autre genre et vénéré par la Catalogne. Duo formé par Obszen (Bizarre) et Dis (Dis Gob) s’adjoignant des se(r)vices d’Evildead (Elderdawn, Moribundo, Nangilima) aux guitares sur “The Executioner”.
Et le principe des exécutions par berceau de Judas est expliqué en long et en large dans les sept titres (dont une intro et outro) de cet Ashes of the Heretic qui présente un Black Metal cru et sauvage, minimaliste au possible, à la production très old school, de préférence speed avec énormément d’influences thrash, parfois punk. Si le but était de créer la musique la plus impie et la plus maladive qu’il soit, on n’en est pas loin : les titres sont relativement « faciles » – on se comprend – d’accès, le chant criard saturé, les riffs saignants, la rythmique épileptique, le son old school (mais clair) au point de nous coller une sensation de malaise à chaque écoute : tout y est.
Le duo ne fait pas dans la dentelle, les plus ravagés du bulbe vont très certainement y trouver leur compte et c’est bien là l’essentiel ! Limité à – seulement – cent exemplaires, ce petit EP aussi basique que frappé, malgré une intervention remarquable (par rapport au reste de l’album) d’Evildead sur les soli de “The Executioner”, fera son petit effet à coup sur ! En gros, prenez les premiers Sodom, Venom ou Hellhammer, le tout passé en 45 tours et on a grosso modo le cocktail ravageur…
Rien de génial ni de révolutionnaire, mais diablement efficace : les cervicales risquent malgré tout de souffrir chez bon nombre d’entre nous. Pour les curieux, on va dire !
Tracklist :
1. In the Name of Terror (Instrumental) (Intro) (0:56)
2. The Inquisition (4:03)
3. The Heretic (4:22)
4. The Executioner (3:42)
5. Judaswiege (3:33)
6. The Mass Grave (4:14)
7. The Purificator Fire (Instrumental) (Outro) (0:20)
Facebook : https://www.facebook.com/Judaswiege666/
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