Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Est-il vrai que les thrashers vivent plus longtemps ? On m’a déjà posé cette question il y a un sacré bout de temps mais je n’ai pas su quoi répondre à ce monsieur Pedro Álvares Cabral (explorateur qui a découvert le Brésil, en 1500, pour ceux qui ont la flemme de faire une Googlisation).
Une chose est sure, si ce personnage n’avait pas traversé un jour l’Atlantique, on n’aurait peut être pas ces bons groupes de thrash metal comme Sepultura, Sarcófago, Vulcano, Ratos de Porão, Overdose, Nervosa, Crypta ou Kamala…
Kamala justement, qui fête cette année ses vingt ans de carrière, commence déjà à faire partie des vétérans à la longévité respectable et ce nouvel et sixième album “Karma” (après les explosifs “Kamala” (2007), “Fractal” (2009), “The seven deadly chakras” (2012), “Mantra” (2015) et “Eyes of creation” (2018) auxquels on peut rajouter l’EP “Consequences of our past vol. 1” – réenregistrements de six titres issus des trois premiers albums – et un “Live in France” enregistré à Lembras en octobre 2019) prouve une constance remarquable sur la scène internationale.
Et on ne va pas se mentir, ils sont en forme, les trois de São Paulo : depuis 2017 et l’arrivée de la batteure Isabela Moraes (ex-Lethal Storm, ex-Sinaya, ex-Aborn) et le changement de bassiste en 2020 avec l’arrivée de José “Zé” Cantelli (ex-Carnicero, ex-D.N.R., ex-Stupid Vision, ex-Godzorder, ex-Sangue no Zóio), Kamala a repris une sacrée vigueur.

En clair : attention, poutrerie !
En neuf titres pour 33 minutes, Kamala fait état de toute sa sauvagerie au moyen de titres courts, particulièrement agressifs, sur une dynamique relativement intense que seul un interlude instrumental et acoustique permet de casser à l’entrée du dernier tiers de l’album.
A la croisée des Slayer, Suicidal Angels, Incubus / Opprobrium (le timbre de Raphael Olmos rappelant souvent celui de Francis M. Howard) et évidemment du Sepultura pré-“Roots”, “Karma” est un festival de riffs assassins sur lesquels Isabela Maroes martyrize ses fûts avec rage et sadisme ! Une vraie déflagration sonore avec ce qu’il faut de technique – les soli sont souvent bien sentis – et de colère pour se montrer particulièrement convainquant de la première à la dernière seconde d’un album qui va directement à l’essentiel sans fioritures.

Cassages de nuques à prévoir, on tient là une des bourrasques sonores de cette fin d’hiver !
Je ne sais pas pour vous mais moi, je prends déjà rendez-vous le 20 avril prochain au Brin de Zinc de Chambéry pour constater ça sur place !!!

Tracklist :

1. Forgive The Weak (4;26)
2. Karma (4:52)
3. My Will Be Done (3:33)
4. Made Me Bleed (3:47)
5. Fear (3:16)
6. Never Enough (3:39)
7. Dharma (1:34)
8. Delusion (4:05)
9. Misery And Pain (4:14)

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