Ghost Opera – The second coming, pur packaging commercial visant à soutirer quelques euros de la poche des fans, ou réel intérêt auditif ? Un an après la sortie de l’excellent « Ghost Opera » (2007), SPV sort donc cette seconde mouture en deux Cds consistant en l’opus original assorti d’un second scud Live. Ajoutez-y quatre bonus tracks « Season’s End », « The Pendulous Fall », « Epilogue » ; un remix de « Rule The World » et deux vidéos « Memento Mori » et «The Human Stain » ; et enfin un booklet et un nouvel artwork cover.

Intérêt purement mercantile ou pas, c’est selon que vous soyez fan ou pas de la bande à Roy Khan. Le promo délivré par le label consistant en l’envoi du second scud en public, nous ne reviendrons pas sur l’opus, Ghost Opera en lui-même. Tout et depuis un certain temps ayant déjà été dit et écrit sur ce qui est à mon sens l’album le plus mature et le plus abouti à ce jour du groupe après « The Black Halo », autant s’attacher à transcrire les grandes lignes de ce live enregistré en Serbie à Belgrade durant le Worldtour 2007 du groupe.
Celui-ci concentre en 10 titres (dont 4 de Ghost Opera) les meilleures tracks du combo dont tous les principaux titres et les hits planétaires comme « When the Lights are down », « March of Mephisto » et bien entendu « The Haunting ». Ce dernier profitant de l’excellence du timbre de voix de Simone Simons pour un duo assez divin quand bien même notre « Female Voice » est un peu écrasée par la puissance phénoménale des vocalises de Roy. Cette Guest de la Frontwoman d’Epica, n’est d’ailleurs en aucun une surprise quand on connaît les liens unissant les 2 combos US et néerlandais. Mark Jansen, quittant After Forever avait demandé à l’époque à Kamelot l’autorisation d’utiliser le nom de l’un de leurs albums, Epica, pour étiqueter son nouveau groupe.

Cette anecdote mise à part, ce Live profite de toutes sortes d’atouts mettant en exergue le speed power mélodique sympho délivré, empreint de mélancolie et de tristesse, et le rendant réellement appréciable. Le premier étant la « taille humaine » de la salle qui assure une symbiose parfaite des échanges entre le public et Roy. Pour preuve, s’il en est besoin le « Abandoned » entonné A capella par les fans, et délivré avant le timbre clair et féminin, est à vous donner des frissons. L’ambiance est chaude et chaleureuse, ce qui se ressent à tous les niveaux du son rendu, la production ayant su conservé ces qualités. Le « Memento Mori » tiré de Black Halo, sera ainsi un autre grand moment, ou emphases et magnificences exprimant la quintessence du talent du quintuor vous entraineront tout simplement vers le jubilatoire. Le martial « March of Mephisto » sera le bouquet final s’imposant en clôture comme la cerise sur le gâteau.

En conclusion, même si l’on ne peut occulter le côté commercial, ce « Second Coming » est un pur régal vital à tous les aficionados du groupe de Tampa. L’album le plus abouti de la bande américaine/norvégienne avec en prime un best Live ; que demander de plus. La démarche du label est judicieuse, même si elle est très à la mode actuellement (le Tinnitus Sanctus d’Edguy en est le dernier exemple en date), et donnera satisfaction aussi bien aux collectionneurs qu’à ceux ne désirant que les meilleurs titres et la dernière offrande du groupe …

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