Note du SoilChroniqueur (Kenpachi) : 9/10

Kassogtha ne vous dit rien ? C’est fort probable : les Genevois de Deus Ex Machina ont su renaître de leurs cendres sous une nouvelle forme. Ils y ont laissé quelques plumes (des membres de l’ex-band manquent à l’appel dans le nouveau combo pour laisser place à un nouveau plumage avec de nouveaux musiciens pour combler le vide), et ils se sont rebaptisés. En effet, le nom de l’ancien groupe ne pouvait plus convenir après avoir fait peau neuve au niveau du line-up, mais aussi parce que leur nom était bien trop courant. Il fallait donc un peu d’originalité supplémentaire pour se distinguer parmi la masse, et devenir ainsi l’épouse de Ctuhulhu (H.P. Lovecraft).

C’est bien joli, mais est-ce que le nouvel EP du combo est à la hauteur de leur patronyme ? Il suffit de lancer le premier morceau, au titre éponyme, pour pouvoir répondre à la question : une intro massive laissant ensuite place à Stephany qui n’a rien perdu de sa superbe depuis Deus Ex Machina. Mieux, Stephany incarne à merveille l’épouse de Ctuhulhu, cette créature mythique faisant frissonner : un growl encore plus maîtrisé qu’avant et surtout un chant clair glaçant à ajouter au CV de la chanteuse. Mais lorsque nous croyions avoir senti le rouleau compresseur passer, il fait marche arrière et nous explose les os avec le second titre, encore plus énervé que le premier. Ce morceau est certainement celui où Dylan fait la meilleure démonstration de ses qualités derrière les futs. S’ensuit une reprise de Pink Floyd (« Welcome to The Machine »). Ils ont osé, les bougres ! J’avoue être un fan incontournable de PF et je fais partie de ces fans militant pour leur ficher la paix et ne jamais toucher à leurs compositions. Toutefois, il faut avouer que bien que rien ne révolutionne le morceau, il s’agit néanmoins d’une reprise honnête et respectueuse, propre et bien effectuée, qui s’imbrique à merveille comme troisième titre de cet EP. Finalement, le quatrième titre arrive (sûrement mon préféré), intitulé « Pale Horizon ». Je trouve un peu dommage de terminer l’album avec le titre qui serait leur parfaite carte de visite car ce morceau est une addition des trois titres précédents : technique, des changements de rythmes, des riffs ravageurs et écrasants tout en étant mélodiques à la fois, le panel vocal de Stephany, glaçant et entraînant… ce morceau est la quintessence de l’album à n’en point douter ! S’il fallait n’en écouter qu’un seul, ce serait celui-ci !

Il aura donc fallu quatre morceaux à Kassogtha pour nous rappeler que la Suisse, aussi minuscule soit-elle, renferme un vivier incroyable de groupes de renom et de qualité, depuis toujours : Celtic Frost ou Coroner, en passant par Nostromo, Breakdown of Sanity ou Promethee actuellement. Kassogtha, c’est le preuve qu’on peut faire un (quasi) tabula rasa et revenir encore plus fort et meilleur : ils ont gagné en technicité, en inspiration, en qualité vocale, et ce vent de fraîcheur avec un line-up tout neuf est pour notre plus grand plaisir ! Le groupe au nom d’une créature mythique surnaturelle est portée à merveille par leur leader, Stephany, qui n’est à n’en point douter tout aussi impressionnante ! Encore un de ces groupes qui fait de la Suisse un pays « petit mais costaud » !

Tracklist :
01 – Kassogtha (The Call)
02 – The Greatest Fall
03 – Welcome To The Machine
04 – Pale Horizon

Site officiel : https://kassogtha.com/
Bandcamp : https://kassogtha.bandcamp.com/
Facebook : https://www.facebook.com/kassogtha/
Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCa9ymF … 1wRLHwe5eg
Plateformes de streaming : https://ampl.ink/WLK0Y?fbclid=IwAR2ofkH … 90-2v5Wt30