Line-up sur cet Album
- Jonas Renkse - Chant
- Anders Nyström - Guitard
- Roger Öjersson - Guitard
- Niklas Sandin - Basse
- Daniel Moilanen - Batterie
Style:
Doom MetalDate de sortie:
12 mai 2016Label:
Peaceville RecordsNote de la soilchroniqueuse (Bloodybarbie) : 9/10
25 ans déjà, 25 ans à nous servir d’excellents plats qui se mangent froids, très froids même, à l’image du Doom suédois que nos chefs nous offrent à chaque sortie. Les grands maitres sont enfin de retour trois ans après leur dernier chef d’œuvre Dethroned and Uncrowned !
Je n’oublierai jamais ma première fois, lorsque j’ai découvert par hasard « My Twin » de The Great cold Distance (mon album préféré à ce jour), je n’ai plus quitté d’une oreille Katatonia. Il ne passe pas un jour sans que j’en écoute : chaque titre transporte une émotion, des mélodies uniques et accompagne merveilleusement quelques événements de notre vie. Katatonia n’a jamais fait du simple Doom classique, mais du Doom très spécial, qui ne connait pas de mauvais ou de banal, car tout est bon, voire très bon, excellent ou parfait ! Leur son se reconnait à des années-lumière et ils ont su s’approprier un timbre unique au monde que le monde ne connait pas encore si bien hélas, et pourtant si accessible à tous ! Pas de growls ou de violence : que de la douceur, de la subtilité, des mélodies uniques et raffinées mais surtout une avalanche de mélancolie et d’émotions. Parce que Katatonia ne se compare à rien d’autre, c’est une grande référence en soi et, sans Jonas, ce ne serait rien puisque sa voix fait toute la magie de cette musique envoutante… Puis viennent la guitare et surtout le clavier qui rendent les mélodies d’autant plus uniques. Cela devient vite une drogue pour ceux qui savent l’apprécier.
Dès l’écoute du premier morceau de ce The Fall Of Hearts, très captivant d’ailleurs (mais les plus catchy sont à venir), « Takeover », on retrouve cette empreinte sonore unique de nos maitres (quand quelque chose est parfait, on ne veut surtout pas qu’il change, hein) mais avec du sang neuf (sans avoir recours à la transfusion) et de l’air frais (le vent du nord), comme si quelque chose avait un peu changé ! Il faut attendre la fin de l’album et la chronique pour le savoir !
Je ne sais pas ce que le batteur a sur cet album, mais je n’ai jamais entendu ça sur les autres : il est déchainé sur sa cymbale crash dont il use intempestivement et le charley ou la ride sont quelque peu oubliés à l’exception de « Residuel » ! On retrouve presque exactement le même jeu de batterie sur « Serein » et sur le titre éponyme (il ne s’est pas cassé la tête pour diversifier son jeu), ainsi que sur tous les autres titres. Il est clair que la nouvelle recrue Daniel Moilanen a un jeu de batterie différent de son prédécesseur, bien moins sophistiqué et varié (c’est la batteuse qui joue du Katatonia qui le dit : une chose est sûre, je ne jouerai aucun morceau de cet album). On retrouve un morceau très spécial qui n’est pas dans l’habitude de Katatonia, « Sanction », avec une intro et des refrains très djent aux guitares sous accordées et aux percussions et notes orientales très plaisantes. On retrouvera également cet aspect djent avec un coté prog encore plus prononcé dans « Serac », teinté d’orchestrations, qui me rappelle fortement un des morceaux d’Opeth dont je ne me rappelle pas le titre. A noter que ce morceau a un solo, ça c’est très rare chez Katatonia !
« Résiduel » est plus atmosphérique et sensationnelle que les autres, avec une structure subtile et profonde. Un peu plus de punch et de niaque dans « Last Song before the Fade », plus rapide avec un jeu de batterie légèrement varié et un clavier discret mais élégant.
Comme dans leur tradition, il faut au moins un morceau joué à la guitare acoustique et c’est au magnifique « Pale Flag » que revient cet honneur.
Bref inutile que je m’y attarde davantage, vous ferez mieux d’écouter ! Je les aime tous mais j’ai quand même un top 3: le titre éponyme (gros coup de cœur), la douceur de « Shifts » avec ses arpèges et ce son de sirènes très spécial, ainsi que ce piano élégant, qui lui donnent ce teint un peu jazzy. Quelques mélodies joyeuses et un chant de Jonas au ton positif mais avec un fond triste dans « The Night subscribed », avec un clavier (aux sonorités de violon) très prononcé. Le tout parsemé d’orchestrations qui donnent au morceau un certain charme surtout lors des couplets (il y a même une double pédale sur un couplet!!!), très beau et bien houleux !
Voilà un chef d’œuvre de plus qui s’ajoute à leur galerie mélancolique. Les douze nouveaux travaux de Katatonia, sans faute et très émotionnels, démontrent encore une fois que Katatonia est un véritable magicien des mélodies, qui ne peuvent pas vous laisser indifférents si vous êtes un minimum sensibles, ô brutes de métalleux. Ce qui a changé par rapport aux précédents disques, c’est l’usage plus fréquent des guitares sous accordées. Quant à la basse, cet album a faillit me faire oublier que le groupe a un bassiste et pour être honnête je suis allée vérifier qu’il y en a toujours un à ce jour, vraiment absente (ou alors c’est mon caisson de basse qui ne fonctionne pas ? Peut-être…). Des textes toujours aussi poétiques et tristes écrits par les soins de l’esprit du groupe : Sire Jonas. Encore une fois, c’est un travail d’orfèvre, voire même celui des tisseurs de tapis de soie ! Respect, messieurs, et mille mercis d’avoir récompensé merveilleusement notre attente depuis 2013 !
Plus j’écoute cet album plus j’en suis amoureuse : j’allais attribuer une note de 8 lors de mes premières écoutes. Mais mon album préféré restera toujours et pour toujours The Great Cold Distance, le premier amour est unique et toujours spécial !
Vivement la tournée (et je pense que je me ferai au moins deux dates)
Pour info :
-Le 18/10/2016 au Trabendo (Paris)
-Le 19/10/2016 à La Laiterie (Strasbourg)
Tracklist :
01. Takeover
02. Serein
03. Old Heart Falls
04. Decima
05. Sanction
06. Residual
07. Serac
08. Last Song Before The Fade
09. Shifts
10. The Night Subscriber
11. Pale Flag
12. Passer
2 commentaires sur “Katatonia – The Fall of Hearts”
Posté: 12th Nov 2016 vers 1 h 43 min
[…] introduit par un titre du nouvel et excellent album (un de mes albums de l’année d’ailleurs: http://www.soilchronicles.fr/chroniques/katatonia-the-fall-of-hearts) qu’ils sont censés défendre lors de cette tournée, je dis bien « censé » car il n’y a […]
Posté: 12th Nov 2016 vers 2 h 06 min
[…] Tout d’abord, félicitations et merci à vous pour nous avoir offert, une fois de plus, un tel chef d’œuvre (http://www.soilchronicles.fr/chroniques/katatonia-the-fall-of-hearts)! […]
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