Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Un nouvel album du trio Belge Killer est toujours un évènement pour votre serviteur tant leur album de 1984, “Shock Waves”, a bercé mon adolescence. C’est d’ailleurs par cet album que j’ai découvert le trio, ce n’est que par la suite que j’avais acquis les albums précédents Ready for Hell (1981) et Wall of Sound (1982), puis acheté une compilation If it’s Loud, we’re Proud (1983) avec leurs compatriotes d’Ostrogoth et les excellents Crossfire, tous issus du label Mausoleum Records chez qui j’ai acheté bon nombre de vinyles à l’époque (Acid, Warhead, Warlock, Blacklace, Lions Pride, Wildfire, Living Death…).
Bientôt quarante années plus tard, je me régale sur les huit titres de cet album culte pour moi !
Tout représentait la puissance : le chant clair de Shorty et son jeu de guitares, les gueulantes de Spooky, la batterie de Double Bear… Encore actuellement, le démentiel instrumental “King Kong” ou les “Shock Waves”, “Time bomb”, “In the Eye of my Gun” et son intro impeccable ou “In the name of the Law” m’accompagnent lors de mes entraînements sportifs.
La suite de la carrière de Killer a été ensuite moins fructueuse : après l’excellent Fatal Attraction (1990), il aura fallu attendre 2003 pour avoir Broken Silence la faute à un arrêt du groupe entre 1991 et 2002.
J’avoue avoir été moyennement convaincu par l’ajout de claviers sur cet album et sur le suivant Immortal (2005) malgré des compositions toujours très convaincantes et surtout avec la patte Killer qu’on lui connait depuis leurs débuts.
Il aura fallu attendre dix ans pour avoir le Monsters of Rock déjà chroniqué en ces pages (lien en fin d’article). Et là, plus de claviers et retour à un Heavy Metal, parfois speed, marquant un net retour aux sonorités des débuts, mais avec seul Shorty au chant !
Même si les gueulantes de Spooky faisaient à mon sens l’originalité de Killer, il faut affirmer que Paul “Shorty” Van Camp a le talent nécessaire pour le faire oublier tant les compositions, directes, qu’il est capable de créer son excellentes.
Clairement, “Monsters of rock” symbolise l’archétype du retour gagnant !

Mais il faut confirmer !
Encore une fois, il a fallu l’attendre, ce nouvel album : putain 8 ans !
C’est long quand on est fan… très long… trop long !
Mais à l’écoute des quinze nouveaux titres, on se dit que ça valait la peine d’attendre.
Plus d’une heure d’un Heavy Metal resté ancré dans les eighties, ça a de quoi faire plaisir aux innombrables nostalgiques dont je fais partie : Killer nous offre avec cet Hellfire la digne continuité de l’album précédent.
Toujours capable de nous sortir des titres directs, d’une efficacité redoutable, magnifiés par des soli dont le guitariste / chanteur a le secret.
C’est sur, Killer ne nous composera plus des longs titres de plus de sept minutes comme “Time Bomb” mais reste capable de nous offrir des composimmédiatement identifiables : peu de groupes peuvent s’enorgueillir d’être capables d’avoir un son typique comme le timbre du chanteur et ses riffs de guitares.

Entre titres bien énergiques (“Money”, “Hellfire”, “Medicine Man”, “House of Glass”, “Same Old Story”), parfois flirtant avec le Speed Metal (“Argus Eyes”, “Rat Race”, le Motörheadien “War at home”), ou au moyen de titres plus lourds (“Cut me like a knife” sur lequel les solis sont purement excellents, le Sabbathien “Nightmare”, “Trouble”), passant au pur Hard Rock (“Different Worlds”, “Tonight”) ou résolument passéistes au point d’avoir pu figurer sur les albums des années 80 (“From bad to worse”), voire avec une ballade bien sentie (“In a dream within a dream”), le trio Belge nous offre un album intelligemment varié qui permet de ne jamais ressentir l’ennui malgré ses 63 minutes.

Et, comble du bonheur, en guise de cadeau, on a droit à un deuxième CD avec seize titres issus de toute la carrière discographique du groupe (comment ça, un seul titre de Showk Waves ?), dont trois réenregistrés pour l’occasion : “Blinded” de Wall of Sound, «  »Backshooter » et « Secret Love” de Ready for Hell histoire de bien démontrer à quel point Killer,
avec ses 43 années de carrière, demeure intemporel !

Un must pour tout nostalgique !

Tracklist :

CD 1 – Hellfire
1. Argus Eyes (4:02)
2. Money (3:59)
3. Cuts Me like a Knife (5:31)
4. Rat Race (3:25)
5. Different Worlds (4:25)
6. Hellfire (3:19)
7. Nightmare (3:49)
8. From Bad to Worse (4:43)
9. Trouble (4:23)
10. War at Home (3:48)
11. Medicine Man (4:53)
12. House of Glass (3:33)
13. In a Dream Within a Dream (5:56)
14. Tonight (4:30)
15. Same Old Story (3:26)

CD 2 – The Best of Killer
1. Ready For Hell (3:40)
2. Backshooter (2023 Version) (4:13)
3. Laws Are Made to Break (2:49)
4. Secret Love (2023 Version) (4:50)
5. Wall of Sound (3:58)
6. Blinded (2023 Version) (4:27)
7. Bodies and Bones (6:36)
8. No Future (5:59)
9. Kleptomania (3:55)
10. Shock Waves (4:05)
11. Steel Meets Steel (5:21)
12. Broken Silence (7:08)
13. Immortal (5:21)
14. Touch of Evil (5:13)
15. Monsters of Rock (4:52)
16. Back to the Roots (3:52)

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Chronique “Monsters of rock”
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