Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

“Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait” (Michel Audiard)

On ne va pas se mentir, on est tous le con de quelqu’un, mais il faut se rendre à l’évidence que certains cons le sont vis-à-vis de plus de monde que d’autres. Et, quelque part, à un moment donné, il n’y a plus de coïncidence possible : c’est que la personne en question est irrémédiablement… conne !
Là, pour le coup, le “con man” en question, concernant ce trio de San Pedro (Californie), c’est la traduction littérale « d’escroc« .
Rien à voir avec le mot Français ? Quelque part un peu, si ! Parce qu’un escroc, ça ose aussi tout et on est tous l’escroc de quelqu’un.
Bref, tout se tient !
Là où ça diffère, c’est quand on dit que si tous les cons faisaient des étincelles, il faudrait très vite fermer le gaz. Quand tu la ressort version “escroc”, ça ne veut plus dire grand chose… quoique !
Mais là n’est pas le propos.

Kill The Con Man, on en avait déjà parlé en ces pages lors de la sortie du précédent album de 2021 : “Operation just cause”.
Si le principe de la chronique de cet album était qu’on puisse la lire en moins de temps qu’il faut au groupe de jouer un morceau, ça ne faisait pas beaucoup de rédaction.
Tu penses, douze titres pour autant de minutes, ça avait le mérite d’être expéditif.

Là, pour ce troisième album, on se prend une nouvelle fois quatorze démonstrations de sauvagerie, mais cette fois pour 19 minutes. Dis donc, on n’est pas loin de penser qu’ils sont en train de virer progressif, avec un tel prolongement de leurs compositions.
Ben j’t’en foutrais, me prenez pas pour un con non plus : Kill The Con Man joue la continuité de ce qu’ils savent faire de mieux : du bon vieux grindcore très crust avec quelques (petites) tendances death metal mélodique. Enfin, on se comprend.
Toujours est-il qu’on se prend une nouvelle fois une tabassée d’une sauvagerie hors normes, avec l’intensité qui va avec, et une précision des plus diaboliques.
Et, encore une fois, on en redemande…

“Si tous les cons du monde voulaient bien se tenir la main, ce serait tellement plus facile pour les électrocuter” (JL Lemoine).

Tracklist :

1. As One (1:18)
2. Monopoly of Vioence (1:27)
3. While I’m Sleeping (0:34)
4. Parade of Storms (1:41)
5. Invent the Future (1:04)
6. Shoplift ! (1:42)
7. Tomorrow’s Not Here (1:41)
8. Let’s Prefigure It Out (2:03)
9. Different Liver, Same Eagle (1:30)
10. It Feeds (1:02)
11. They Have Names (1:56)
12. Nothing Stops (1:15)
13. Not Alone (1:27)
14. Without Adjectives (0:58)

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Chronique “Operation just cause”