Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

On avait laissé les aventures discographiques des frères Amore et KingCrown deux ans plus tôt avec un “Wake up call” des plus explosifs, conférant au quintet un statut de valeur sûre en matière de heavy / power metal hexagonal qui a tout pour s’exporter !
Avec des titres privilégiant l’efficacité, une puissance remarquable dans les titres et la production, un chanteur qui fait partie de ce qui se fait de mieux sur la scène internationale, KingCrown nous a octroyé un sans-faute artistique qui nous a fait poussé des cocoricos remplis de fierté.

C’est dire si la suite était attendue avec une certaine impatience ; impatience d’autant plus grande que leurs prestations live sont des plus solides, que ce soit sur des grandes scènes ou dans des salles plus intimistes. Pour les avoir vus au Brin de Zinc de Chambéry, je sais de quoi je parle !
Inutile de revenir sur la complicité entre les deux frangins, on la connait depuis quelques décennies avec Nightmare, puis Öbliviön sans omettre A&More.
Et c’est sans parler des musiciens qui les entourent. Leur complémentarité et leur cohésion font que ce “Nova Atlantis”, troisième jet de la formation Niçoise, a tout pour confirmer tout le bien qu’on a pu penser de “A perfect World” (2019) et surtout de “Wake up call” (2022).

Et bim, en 47 minutes réparties sur onze titres, KingCrown revisite un power metal tout ce qu’il y a de plus efficace. Les titres tournent toujours autour des quatre minutes et ne rajoutent pas de superflu. Ils mettent en valeur tant la voix toujours aussi puissante de Jo Amore que les riffs des deux guitaristes qui s’en donnent à cœur joie, y compris lors de soli tranchants. Une section rythmique aux petits oignons.
Tout ça est magnifié par une production sans faille signée d’un Simone Milaroni (guitariste de D.G.M. et Empyrios), également responsable du son pour une flopée de groupes comme Deathless Legacy, Eldritch, Game Over, Labÿrinth, Nightmare ou Vision Divine au milieu de quelques nombreuses dizaines d’albums…

Encore une fois, c’est au moyen de titres oscillant entre trois et quatre minutes que déferle ce “Nova Atlantis” qui doit autant à Iron Maiden qu’à Freedom Call, à Jorn Lande qu’à Pretty Maids…
On ne va pas se mentir, Jo Amore a toujours cette capacité à nous faire vibrer lors des refrains chantés en pleine puissance. Ses montées dans les aigus prouvent à quel point il a travaillé sa voix pendant des décennies pour obtenir ce timbre désormais caractéristique qui doit autant à Jorn Lande qu’au regretté RJ Dio.
Difficile de sortir un titre par rapport aux autres, “Nova Atlantis”, s’il se montre varié, reste d’une grande homogénéité, et chaque titre semble se montrer indissociable des dix autres…
Un titre comme “Letter to Myself”, par exemple, avec ses claviers très typés hard FM, nous ramène à l’époque du “Red, hot and heavy” de Pretty Maids avec, encore une fois, un refrain tout ce qu’il y a de plus imparable et un solo de guitare très en vogue dans les mid eighties.

Au milieu de cette déferlante de riffs, on se prend la petite ballade quasi-traditionnelle avec un “A long way to Valhalla” qui démontre que le groupe peut se montrer émotionnellement touchant.
Et que dire des titres les plus véloces ? “The magic stone” met d’entrée tout le monde d’accord avec un refrain à chanter en chœur lors des concerts, “Real or fantasy” se la joue bien nerveux avec encore un refrain à tomber par terre, “Gardian angel”, “Judgement day”, “Souls of travelers”, “When stars are aligned” et le plus épique “Endless journey” sont autant de petits brûlots bien nerveux qui poussent au secouage de cervicales.

En clair, un savoureux album de power metal alliant mélodies, puissance et émotions.
A-t-on besoin de plus ? Je veux dire, à part un autre album dans deux ans et plein de concerts de KingCrown.

Tracklist :

The Magic Stone (3:29)
Nova Atlantis (5:21)
Real or Fantasy (4:17)
Guardian Angels (4:06)
Letter to Myself (4:25)
Judgement Day (4:14)
A Long Way to Valhalla (4:35)
Souls of Travelers (3:49)
Utopia Metropolis (4:48)
When Stars Are Aligned (3:55)
Endless Journey (4:42)

 
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