Kingfisher Sky – Hallway of dreams

Le 14 février 2010 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Ivar de Graaf – Compositeur/Batteur Judith Rijnveld - Chant/Compositeur Eric Hoogendoorn - Basse Daan Janzing - Guitare Edo van der Kolk - Guitare Maaike Peterse - Violon George van Olffen - Clavier

Style:

Progressive myth rock

Date de sortie:

Fevrier 2009

Label:

Suburban Records

Ah, ce Hallway of Dreams… que de questions je me suis posée durant plusieurs jours, suite à une première écoute moyennement convaincante. Je me souviens très bien m’être dit : « encore un groupe clone, du sous Nightwish, Lacuna Coil ou bien After Forever, je vous laisse choisir ». Et je me souviens aussi avoir lancé un appel de détresse à mes petits camarades sur comment chroniquer correctement un groupe qui fait du bon boulot mais qui a première vue réchauffe les plats déjà servis mainte et maintes fois. Et leurs réponses rejoignaient ce que je cherchai déjà : y’a t’il un chant pas trop pompeux, une musique non linéaire, des variations musicales,… ? Bref, un truc, même tout petit, qui permette de sortir ce groupe de la case « 99 865eme groupe de métal symphonique à nana ».

Quand je repense à tout ça, je me dis que j’ai bien eu raison de persévérer, de chercher la petite bête, d’écouter les avis de connaisseurs… car il s’avère au final que Kingfisher Sky est totalement à part, et qui plus est, est devenu, pour moi, un gros coup de cœur de cette année 2009.

Tout démarre en 2001 lorsqu’Ivar de Graaf, batteur de son état, quitte une formation que l’on ne présente plus, j’ai nommé Within Temptation, afin de consacrer son temps à des projets plus personnels. Il crée rapidement un nouveau groupe orienté rock, Jambone, en compagnie notamment de la chanteuse lyrique Judith Rijnveld. Mais en 2004, nouveau black out lié à un manque de satisfaction, le duo jugeant que le style de musique est trop….stylé ! Ils changent alors de méthode et décident de composer à eux deux sans se poser de barrières artistiques. Et c’est ainsi qu’en mélangeant savamment musique folk, rock progressif, ambiance classique ou encore soul, rythmique heavy et catchy, ils créent le concept Kingfisher Sky, qui accueillera jusqu’en 2007 de nouveaux musiciens afin de compléter la formule.

Le premier bébé est donc littéralement une perle. Non le chant n’est pas trop poussé, non la musique n’est pas basique et symphonique à grand coup d’arrangements commerciaux, oui, ce skeud est à sa manière original et unique. Alors certes les deux premiers morceaux, The Craving et Hallway of Dreams, restent dans la veine bien connue du métal symphonique, avec de très beaux refrains et mélodies accrocheuses. Mais déjà, en s’attardant sur le chant, on remarquera des influences sortant totalement de cet univers bien marqué par Tarja, les belles italiennes et divas d’un autre siècle, et on sentira une sensibilité prog sur la partie rythmique. Balance of Power va donner le coup de grâce aux premières impressions qui me font presque honte. Ambiance folk irlandais sur un chant proche des Dolores O’Riordan (The Cranberries) et Tori Amos, balade mi prog mi pop rock, break surprenant et interlude, bref un régal pour les oreilles. Avec sa voix fine, chaude et qui n’en fait pas trois tonnes, Judith nous envoûte avec beaucoup de facilité.

En restant dans la même veine avec November et Big Fish, on se rend compte petit à petit que le groupe (ou devrai-je dire le duo) a choisi de faire une musique calme, posée, parfois traditionnelle, en dosant faiblement mais avec justesse les passages plus métal et heavy. Cela ne serait pas une aberration que de les classer dans la branche rock prog aux côtés de Porcupine Tree, Anathema & co. Through My Eyes en est une bonne preuve, ainsi que le magnifique Seven Feet, morceau puissant et frissonnant qui arrive à nous fait ressentir des émotions vraiment fortes. Métal prog, chant parlé, arrangement folk, Persephone se trouve lui dans un répertoire proche des Dream Theater, donc un peu plus classique, mais qui ne nous fait pas oublier les origines premières d’Ivaar. Dans chaque album, il y a toujours un morceau qui fait remplissage, qui accroche moins. Her White Dress est celui ci, même si les amateurs de pop folk apprécieront sa présence. On arrive à présent en fin d’album, phase critique lorsque la quasi totalité de l’album déjà écoutée est supposée très bonne. C’est le moment tant redouté, comment bien finir sans faire de la redite. Avec une ambiance plus sombre, Brody clash un peu avec le reste qui était plutôt sur un ton enjoué, parfois mélancolique mais toujours optimiste. Le ton plus mineur est donc appréciable. Sempre Fedele va au final clore de belle manière sans occulter les autres morceaux, en répandant des sonorités symphoniques, folk, traditionnelles, bref, le monde de Kingfisher Sky.

N’ayez pas peur : achetez ce disque qui vous procurera de belles sensations, et vous démontrera qu’on peut varier les plaisirs en étant estampillé « métal à chant féminin », bien qu’ici cette appellation peut être vraiment mise au placard. Et ce n’est pas une amatrice de ce style qui vous le dit !

Son.

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