Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10 

Je l’ai toujours dit : j’aime la branche old school du metal, quelque soit la famille dans laquelle on catégorise – souvent inutilement – tel ou tel groupe, je reste un nostalgique des années 80.
C’est comme ça et pas autrement !

Bien qu’évoluant dans un courant musical – osera-t-on parler de neo metal alternatif ici ? – pour lequel je n’ai pas une grande sympathie, j’ai paradoxalement une grande affection pour les Italiens de Klogr, à prononcer “Kilo gare”, et ce depuis leur premier album… Allez savoir pourquoi !

Le groupe, formé en 2008, en est déjà, avec ce “Keystone”, à son troisième album après les déjà réussis “Till you decay” (2011) et “Black Snow” (2014). Klogr continue de se cantonner dans un rock metal moderne, aux limites du neo – les hurlements / beuglements en moins – mais sonnant souvent comme une sorte de grunge moderne, comme si Alice In Chains ou Soundgarden avaient osé tenter une partouze dégoulinante avec KoRn ou Deftones. Et la combinaison de cette foultitude d’influences donne un melting pot pour le moins réussi : ceux qui avaient aimé les deux albums précédents s’y retrouveront dans celui là, ni plus ni moins.

Mais Klogr n’a pas cherché le vulgaire copier-coller d’une recette qui a marché d’entrée pour eux, et ce, dès le premier album. En trois ans, le groupe a su peaufiner, maturer ses compositions pour donner cette petite merveille de douze titres de laquelle rien, mais alors absolument rien, n’est à jeter. Chaque titre se différencie des autres, tout en conférant une certaine homogénéité à l’ensemble : oui, définitivement oui, c’est album est un tout qui se déguste de la première note de “Sleeping through the Season” aux derniers accords de “The Wall of Illusion”. Klogr a la recette, a sa recette pour faire mouche à chacun de ses titres, allant jusqu’à nous proposer des monstres de beauté comme “The Echoes of Sin” ou Dark Tides”. Le tout avec une production signée David Bottrill qui a su magnifier les titres en faisant en sorte que chaque instrument soit mis en valeur.
Et que dire du chant ? Juste énorme, vibrant, accrocheur, torturé…

Oui, Klogr possède ce petit truc en plus qui fait que moi, pourtant adorateur des vieilleries, adhère de suite. Et en plus, l’artwork est magnifique, une peinture de l’artiste italien Andrea Saltini.

Du grand art !

Tracklist :

1. Sleeping through the Seasons
2. Prison of Light
3. Technocracy
4. The Echoes of Sin
5. Pride before the Fall
6. Something’s in the Air
7. Drag you back
8. Sirens’ Song
9. Dark Tides
10. Silent Witness
11. Enigmatic Smile
12. The Wall of Illusion

Site officiel : http://www.klogr.net/
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