Line-up sur cet Album
Chant : Jonathan "HIV" Davis Guitare : James "Munky" Shaffer Basse : Reginald "Fieldy Snuts" Arvizu Batterie : Terry Bozzio + Brooks Wackerman + Jonathan Davis
Style:
Neo MetalDate de sortie:
31 juillet 2007Label:
Virgin Records« KoRn 2007 II, le retour ». Une nouvelle production Hollywoodienne ? Presque, ou du moins, une production réservée aux français, et surtout à ceux qui ont assisté à leur « prestation » au dernier Hellfest. Boouuuuhhhh, les vilains KoRn !!! Ils n’ont pas voulu se mouiller sous la pluie Clissonaise !!! Ce n’est pas bien !!! On pourra dire ce que l’on veut sur KoRn, que ce sont des vendus au dollar/euro, qu’ils se la pètent un peu trop « Rock Star » (ils sont pas les seuls hein, suivez mon regard se diriger vers les Mets), que leur musique n’est pas du Metal… Ils sont quand même toujours là quatorze ans après la création du groupe. Bon c’est sûr il y a eu quelques pertes en cours de route comme Brian « Head – J’ai vu Jesus » Welch, ou David Silveria le batteur. Mais force est de constater que KoRn reste toujours présent sur la scène mondiale, et les organisateurs de concerts/festivals ne sont pas près de les oublier dans les invitations. Deux ans après See You on the Other Side qui nous montrait un nouveau visage du groupe, puis les sorties un peu inutile du Live & Rare et du MTV UNPlugged, c’est Untitled qui débarque dans les oreilles cet été.
Davil Silveria en « hiatus », qui va donc le remplacer derrière les fûts. Et bien, KoRn a décidé de ne pas prendre des manchots. Tout d’abord, je citerais Terry Bozzio, sur les pistes I Will Protect You, Do What They Say, Ever Be, Kiss, Starting Over, Killing et Sing Sorrow. Pour les connaisseurs, Terry Bozzio est considéré comme une légende de la batterie aux USA, ancien batteur de Frank Zappa (immense guitariste des années 60-70-80, qui a sorti par moins de 60 albums en 33 ans de carrière) et Steve Vai (autre légende du genre guitar-heroes, et membre fondateur du G3 avec Joe Satriani). L’autre invité est Brooks Wackerman (Bad Religion, Suicidal Tendencies) sur les pistes Evolution, Hold On, Hushabye et Innocent Bystander. Un troisième batteur est présent aussi sur cet album, mais cette fois-ci c’est un membre maison, puisque c’est Jonathan Davis himself qui s’occupe de la batterie sur les titres Love & Luxury et Bitch We Got a Problem. Ainsi, il nous démontre qu’il n’est pas qu’un simple chanteur, mais aussi un bon musicien. L’intérim de Silveria est donc bien assuré.
L’album débute sur une intro au son étrange, tout du moins inhabituelle. Une intro plus à la sauce System of a Down qu’à la sauce KoRn. Mais dès le deuxième titre, Starting Over, c’est la machine KoRn qui se met en marche. Mais ce n’est plus la même machine, ou alors une machine rénovée. Eh oui, KoRn est un groupe qui a toujours aimé tester de nouvelles choses, de nouveaux sons, tout en continuant dans ce genre qu’ils ont inventés. Le précédent album marquait quelques petites expérimentations électro, et bien Untitled reprend ce schéma, et le pousse à l’extrême, avec un résultat très probant. Explosions de riffs et de structures, refrains à l’accroche entêtante (Starting Over et Bitch We Got a Problem surtout), un son écrasant et torturé (comme à la grande époque du groupe). La basse slappé de Fieldy est encore un peu trop absente comme sur See You on the Other Side… C’est dommage, cela faisait partie de la marque KoRnienne, et qui donné un son très « claquant » à la musique du groupe.
Fini donc le gros son tachant et le groovy Kornien d’antan ? Non, je vous rassure, KoRn fait toujours du KoRn. Le gros son, marque de fabrique du groupe, est bien présent avec des titres comme Innocent Bystander et Killing, et le groovy lui se retrouve sur des titres comme Love & Luxury, titre qui j’en suis sûr vous rappellera un certain Got the Life. Au niveau de la voix, Davis s’en donne à cœur joie, variant de l’agressif à la voix nasillarde sans aucuns problèmes de souffle. Il se permet même de très bons passages en voix Death (Killing). Sa voix est toujours en adéquation avec la musique jouée, même sur les passages « nouveaux », c’est-à-dire les passages avec les incrustations dans les compositions d’un piano, comme sur les titres Kiss ou Do What They Say. Au niveau de la batterie, il est clair que Terry Bozzio apporte sa touche particulière avec son jeu sur les fûts, que ce soit sur Starting Over ou I Will Protect You (surtout le final de ce titre). Et c’est très réussi. J’attends d’entendre ces morceaux joués en live, et surtout de voir qui les jouera. Les textes eux sont moins torturés qu’auparavant. Davis parle toujours de son existence et de sa vie privée (notamment de sa relation avec sa femme sur Bitch We Got a Problem, sympa pour elle), mais aussi se pose des questions sur la planète et ses habitants (Evolution ou I Will Protect You). Sans oublier quelques petits pics à l’encontre de son ancien partenaire Head sur les titres Ever be ou Love & Luxury. Même s’il n’est pas vraiment cité, on ne peut s’empêcher de penser à lui.
Pour conclure, je dirais que KoRn semble retrouver des couleurs. Ce n’est plus le KoRn des débuts, mais une chose est sûre, ce n’est plus aussi l’image du groupe suite à Take a Look in the Mirror et See You on the Other Side. Et à mon avis, ils n’ont pas fini de nous surprendre dans leur capacité de renouvellement et de recherche. Même amputé de deux membres historiques, KoRn est toujours bien en place dans les compositions et les textes. Untitled ne s’inscrira sûrement pas comme le meilleur de KoRn, ils ont fait beaucoup mieux avant, mais ce nouvel album s’inscrit dans la continuité de la légende. Ce groupe a décidément beaucoup de talent malgré toutes les critiques faites sur eux. J’entends déjà les critiques « Arf !! T’écoutes du Neo Metal !! ». Et bien oui j’en écoute. Je ne défends pas leur attitude, c’est navrant ce qui est arrivé au Hellfest. Mais tant que ce groupe continuera de me surprendre dans son expérimentation musicale, je continuerai de les écouter
http://www.korn.com/
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NICO.
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