Krack – Bakounine

Le 4 octobre 2024 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Non communiqué.

Style:

Trap metal

Date de sortie:

04 octobre 2024

Label:

M&O Music

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

 

La révolution n’est pas la révolution lorsqu’elle agit en despote et lorsque, au lieu de provoquer la liberté dans les masses, elle provoque la réaction en leur sein.” (Michel Bakounine)
Putain la surprise !
On ne va pas se mentir, même si je suis un accro des sonorités old school, en particulier en matière de thrash, death, black ou heavy metal, je ne déteste pas me coller d’autres univers dans les oreilles comme de l’industriel et bien d’autres univers qu’il est inutile de développer ici !
Il faut dire qu’à la première vue de l’artwork, sublime, représentant un Paris post-apocalyptique, j’ai plutôt cru, à prime abord, avoir droit à un album qui ne me faisait pas sortir de ma sacrosainte zone de confort et que j’allais avoir droit à un pur album de thrash ou death metal.

Comme quoi, l’habit ne fait pas le moine.
L’intro, bruitiste, commence de façon oppressante puis se fait entendre par la suite une voix criarde, ultra saturée à la façon d’un Nero Bellum dans Psyclon Nine
“Revolte” déboule avec ce qu’il faut de guitares et d’éléments industriels pour se dire qu’on va nager durant les 28 minutes que dure cet EP de onze titres dans cet univers glauque et torturé que l’artwork décrit finalement bien fidèlement !

Et là, à la lecture de la bio, on sent effectivement que Krack doit beaucoup certes à Scarlxrd, Korn ou The Prodigy, mais aussi à d’autres artistes comme Dalëk pour l’univers hip hop / industriel ou Psyclon Nine pour la rugosité du chant et les atmosphères glauques et scabreuses.
Car Krack se montre torturé, certes, mais non sans une colère légitime vis à vis de bien des sujets.
Encore une fois, la bio explique le propos de l’entité Franco-Italienne, “Cet EP nous plonge dans un futur post-apocalyptique marqué par une révolution anarchique libertaire (…)”.
On y vient, “révolution anarchique libertaire” : est-ce la raison pour laquelle cet EP se nomme “Bakounine” ? Mikhaïl Aleksandrovitch (ou Michel) Bakounine (1814-1876) était un révolutionnaire, théoricien de l’anarchisme et philosophe russe qui a posé dans ses écrits les fondements du socialisme libertaire. Je vous laisse le soin de Googliser pour voir à quel point cet homme a été un des plus grands révolutionnaires Russes du 19e siècle.

Musicalement, Krack se rapproche plus de l’industriel et du hip hop que du metal pur et dur et ce ne sont pas les quelques guitares saturées au milieu de ce melting pot de sons torturés qui changeront la donne.
Entre phrasés rap et flow hip hop, Krack nous abreuve de ces onze titres aux ambiances diverses mais toujours des plus oppressantes.
Ici, rien n’est optimiste, Krack prouve qu’on peut évoluer dans un tel univers tout en restant très sombre, et surtout prouve qu’on n’a pas besoin d’empiler les blasts pour se montrer extrême.
Ici, tout n’est qu’ultra violence pour faire passer des messages vindicatifs sur les libertés individuelles, les violences policières et l’inclusion LGBT.
Bref, « Bakounine » risque bien de réconcilier les metalleux et les rappeurs.
Bel exploit !

L’Etat, c’est le mal, mais un mal historiquement nécessaire, aussi nécessaire dans le passé que le sera tôt ou tard son extinction complète.” (Michel Bakounine)

 

Tracklist :

Intro (1:43)
Revolte (3:08)
Maison pourpre (2:30)
Tire (3:29)
G-hole (2:52)
Ego trop (2:28)
Creve (2:19)
Plagiat (1:53)
Suc* (2:15)
Virus (3:01)
Su*cide (2:47)

 

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