Line-up sur cet Album
- Roberto Tiranti : vocals
- Olaf Thorsen : guitars
- Andrea Cantarelli : guitars
- Oleg Smirnoff : keyboards
- Nik Mazzucconi : bass
- John Macaluso : drums
Style:
Power Metal progressifDate de sortie:
26 Janvier 2018Label:
Frontiers Records
Note du SoilChroniqueur (Corax) : 8,5/10
Amateurs de rock à haut voltage et fans de Labÿrinth, j’ai le plaisir de vous annoncer la sortie de l’album live Return To Live, enregistré au “Frontiers Metal Festival” de 2016. Il n’est pas coutume pour votre serviteur d’apprécier ce genre de prestation mais lorsque la qualité est au rendez-vous, il faut savoir faire la part des choses.
D’aucuns diront qu’il s’agit là d’une simple réédition de l’album Return to Heaven denied, paru en 1998. Toutefois, les fans de longue date pourront y trouver leur compte car, les moyens à disposition des musiciens ayant considérablement évolué depuis l’époque, cet album montre une patte plus moderne, avec un son recherché et globalement plus abouti qu’en 1998. Je pense néanmoins que cet aspect ravira davantage les fans du penchant progressif du groupe que ceux du penchant power. Cependant ces derniers ne seront pas en reste.
Personnellement j’avoue avoir beaucoup apprécié l’introduction du live (que vous pourrez entendre au début du titre « Moonlight ») qui n’est pas sans rappeler les compositions orchestrales en tête des albums de leurs confrères italiens de Rhapsody of Fire. Volontaire ou non, ce petit clin d’œil prépare à merveille la venue du titre qu’il précède et atténue le brouhaha des festivaliers (qui d’ordinaire m’agace tant sur les albums live). De plus, s’agissant d’un album live, les musiciens se permettent plus de liberté qu’en enregistrement studio et c’est la raison pour laquelle beaucoup d’entre nous vont assister à des concerts. Rien de plus insupportable pour moi que d’entendre une copie conforme de l’album que j’ai chez moi quand je me rends à un concert.
Concernant les titres, beaucoup de points positifs sont à noter. Premièrement, les lignes mélodiques sont extrêmement soignées et correctement agencées par rapport aux parties rythmiques, ce qui permet de préparer efficacement l’arrivée des soli avec le climax qu’ils impliquent. Certains iront peut-être même jusqu’à vous transcender, d’autant plus si vous êtes fans de néoclassique comme moi. En effet, de nombreux dessins mélodiques semblent être directement inspiré par le jeu de Yngwie Malmsteen, père fondateur (du moins à mes yeux) de cette mouvance apparu au milieu des années 1980. Pour illustrer mon propos, je vous recommande vivement l’écoute du septième titre de l’album, « Thunder », dont le solo est porté par des plans en sweeping et des sonorités empruntées aux grands compositeurs de l’ère Baroque.
Tout cela démontre une maîtrise solide des bases de l’harmonie, qui fait tant défaut à certains groupes qui s’essaient à la composition. De plus, les effets utilisés sont toujours bien amenés et trouvent leur place sans problème au sein de chaque titre. Je pense notamment aux nombreuses alternances entre son clair et son saturé qui apportent tant de saveur à la dynamique de morceaux tels que l’entraînante balade de l’album, « Falling Rain », qui prend place en dixième position.
Ensuite, une mention spéciale pour le chant qui casse littéralement la baraque tant le niveau de maîtrise crève le plafond : pas une fausse note, une voix puissante et qui ne se brise pas même arrivée dans le suraiguë de son timbre. Chapeau bas ! Le chant ruine tellement souvent la qualité d’un album qu’il m’a semblé important d’en parler rapidement. Et comment oublier le jeu de batterie très efficace de John Macaluso sans lequel il manquerait cette dose de brutalité que nous apprécions tous. Le seul reproche que je pourrais faire au groupe vient de la reprise qui était déjà sur l’album de 1998, « Feel », que je trouve plate et de peu d’intérêt (encore plus avec son placement dans l’album qui rompt avec la dynamique engagée par les titres précédents de manière un peu trop abrupte à mon goût), mais qui est largement compensé par l’ajout du titre « In the Shades » qui était à l’origine sur l’album Sons of Thunder paru en 2014. En conclusion, il s’agit là d’un album qui trouvera parfaitement sa place dans toutes les bonnes bibliothèques musicales.
Tracklist :
1. Moonlight
2. New Horizons
3. The Night of Dreams
4. Lady lost in Time
5. State of Grace
6. Heaven denied
7. Thunder
8. Feel
9. Time after Time
10. Falling Rain
11. Die for Freedom
12. In the Shades
Site officiel : http://www.labyrinthband.it
Myspace : https://myspace.com/labyrinthitalia
Facebook : https://www.facebook.com/labyrinthitaly/
Youtube : https://www.youtube.com/user/LabyrinthBand
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