Note du Soilchroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Pourquoi depuis quelques jours je me retrouve à écouter en boucle ce nouvel album de Lacrimosa ?

Parce que Tilo Wolff est un amoureux absolu de musique classique !
Parce que ce nouvel album « Revolution » est une fois de plus influencé par cette musique classique !
Parce que des titres comme « As the World stood still a day », « Revolution » ou la troisième partie de « Rote sinfonie » sont résolument plus rock – voire metal, on reconnait la patte du guitariste dans l’attaque de certains de ses riffs, comme lors d’un break de « Verloren » – qu’à l’accoutumée.
Parce Lacrimosa, en vingt ans de carrière, n’a jamais fait la moindre erreur de parcours sur les douze albums que le groupe a sorti !
Parce que la basse de Tilo Wolff claque comme jamais un peu partout dans l’album !
Parce que jamais Lacrimosa n’a été aussi proche des ambiances propres à Nick Cave époque « Tender prey », comme c’est le cas sur « Feuerzug (part II) » !
Parce que, plus que jamais, Lacrimosa aurait sa place pour figurer sur la bande originale d’un chef d’œuvre intemporel comme l’est « les ailes du désir » de Wim Wenders.
Parce que « Revolution » envoûte son auditeur de la première à la dernière note, envoûtement d’autant plus ressenti que la voix rauque et chantant dans la langue de Goethe fait mouche à chaque fois comme sur des titres comme un « Refugium » accompagné au piano, sur « Weil du Hilfe brauchst », sur le plus direct « Verloren » ou sur un « This is the night » ou le chant accompagné au piano s’avère énorme !
Parce que « As the World stool still a day » se veut être une merveille de titre goth/rock doucereusement chanté par Anne Noumi.
Parce « Rote Sinfonie » est sans doute un des titres les plus aboutis de Lacrimosa – tous albums confondus – , déjà bien introduit quelques morceaux plus tôt par un « Verloren » de bravoure annonciateur d’un grand cru de la part du groupe qui n’a de cesse de nous plonger dans des méandres sensuels où le rock, le classique, le gothique et même quelques riffs metal se mélangent dans un libertinage musical où seule prévaut la recherches des plaisirs auditifs.
Parce que Mille Petrozza (Kreator) y est le guitariste !
Parce que Stefan Schwarzmann (Accept) y est le batteur !
Parce que Lacrimosa sait se renouveler tout en gardant son identité propre

Autant de raisons qui font que cet album a un côté addictif pas désagréable.
En 54 minutes pour dix titres, Lacrimosa nous offre un album d’une qualité, d’une richesse et d’une variété non négligeable qui passionnera l’auditeur du début à la fin.
Si les côtés plus rock et directs dérouteront quelque peu les fans plus habitués aux côtés mélancoliques du groupe et préférant les longues complaintes gothiques, ils auront besoin de plusieurs écoutes pour s’apercevoir de la richesse de « Revolution » mêlant grosses guitares, parfois très heavy, piano, combinaisons de voix grave de Tilo Wolff avec celle plus douce de Anne Noumi, claviers, orchestrations symphoniques et romantisme.

Virage surprenant de la part de Lacrimosa : une petite prise de risque mais qui ne risque pas de déconcerter les fans…

Juste sublime !

01 Irgendein Arsch ist immer Unterwegs (5’02)
02 As the World stood still a day (3’36)
03 Verloren (7’31)
04 This is the night (5’26)
05 Interlude – Feuerzug (part I) (0’45)
06 Feuerzug (part II) (4’43)
07 Refugium (4’44)
08 Weil du Hilfe brauchst (6’05)
09 Rote sinfonie (11’06)
10 Revolution (5’23)

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