Note de la SoilChroniqueuse (Gothicmelody) : 6,5/10

Après une décennie de silence, Daniel Brennare revient pour un nouvel album de Lake Of Tears,j’étais curieuse de chroniquer ce nouvel album.
La maison de disque,AFM Records, décrit ce nouvel opus comme l’album parfait pour les jours d’hiver avec un univers assez sombre.
Bon nous sommes en hiver, le temps est pourri, c’est parfait. J’ai écouté plusieurs fois l’album, je confirme, c’est sombre, bien sombre à souhait, en même temps c’est du dark, fallait s’y attendre. Le titre de l’album Ominous est en parfaite adéquation avec le thème général de l’album. Il y a aussi un côté « gothique-doomesque » bien présent, c’est doux avec quelques riffs bien placés qui donne une pointe d’énergie à l’ensemble. Un contraste entre colère et tristesse, parce que oui, l’ensemble est loin d’être joyeux, c’est même un peu déprimant.

Après cette petite introduction entrons un peu plus dans le détail :

Le premier single « At the Destination » a un côté électronique qui passe plutôt bien, avec un rythme de batterie assez simple mais efficace. Les effets au clavier donne une note symphonique et casse un peu le rythme en fin de morceau.

Le second single « In Wait and in Worries » qui est aussi le deuxième morceau de l’album est beaucoup plus lent, c’est très atmosphérique. Le début est sobre, épuré avec la guitare qui domine, la voix de Daniel suit la guitare sans être mise vraiment en avant. Il y a un aspect lancinant de la musique avec une répétition de notes qui n’est pas trop ennuyante car il y a de la profondeur et du changement de rythme en milieu de morceau, un peu plus rapide et plus de puissance avec un léger effet heavy. Le titre est long, presque sept minutes, mais ça passe, on ne s’endort pas trop.

« Ominous one » est le titre le plus catchy de l’album. Il y a un une bonne dynamique sans être très rapide, il faut rester dans la tendance doomesque, il y a plus d’énergie et ça réveille un peu l’album. Un titre intéressant avec de bon riffs de guitare, un chant moins net, plus nuancé dans les émotions, limite scream qui donne une plus-value à la chanson.

« Cosmic Sailor » est un titre vraiment long, trop long. C’est lent, ce n’est pas mauvais, mais je m’ennuie et après quatre minutes quarante, il ne se passe presque plus rien pendant une bonne minute puis vient un léger redémarrage, mais pour moi ce n’est pas le meilleur morceau de l’album.

Daniel veut nous emmener en voyage dans les profondeurs de l’univers. Quittons la Terre et ses problèmes pour quelque chose d’inconnu, plus silencieux, où la solitude et l’angoisse sont là. C’est une petite histoire de fin du monde et de voyage dans le cosmos qui est racontée ici.
En ces temps difficiles de pandémie, l’album est dans la continuité d’un monde peu réjouissant où le moral peut être en berne, voir en déprime.
Daniel montre ses talents de compositions et d’écritures. L’opus suit un fil conducteur, sans titre qui domine plus qu’un autre. Il y a de la qualité dans l’ensemble et c’est agréable à écouter.
Certains passages comme dans « The end of this World » où la musique devient presque symphonique sont vraiment très beau. On se laisse entraîner dans le tourbillon musical proposé.
Ces moments remontent la note de l’album et font un peu oublier certains aspects un peu monotones.
Les amateurs de doom/gothic/atmospheric metal peuvent apprécier Ominous et se laisser embarquer dans ces grands moments mélodiques.

Pour résumé, Ominous est un album sans grosse surprise, c’est sobre, efficace, intéressant.
La pochette de l’album représente bien ce qui nous attend, c’est sombre, mystérieux, angoissant avec ces deux créatures qui font face à l’homme et sans fioritures.
Le travail est là, mais ce n’est pas forcément facile de rentrer dans l’univers de Daniel.
Un voyage dans le cosmos en perspective, à condition de faire un bon décollage et de ne pas s’arrêter en cours de chemin.

Tracklist :

01 At the destination (04:14)
02 In wait and in worries (06:47)
03 Lost in a moment (05:59)
04 Ominous one (02:58)
05 Ominous too (04:31)
06 One without dreams (05:13)
07 The end of this world (03:53)
08 Cosmic sailor (07:51)
09 In gloom (Bonus Track) (03:33)

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