Note du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 9/10

Un bon petit coup de beat dans les oreilles, ça vous tente ?… Ne dites rien : je sais que vous avez tous répondu « oui ». Aussi va-t-on présentement parler du cas Last Avenue et leur premier album Identity.

Oui, j’ai sciemment utilisé le terme « cas », car il s’agit d’un de ceux, de ces ovnis du PMF (= Paysage Metal Français), qu’il me fait toujours plaisir de découvrir, difficiles à classifier ou étiqueter tant on ne peut avoir que le beat à le bouche, vu comme on lorgne ici dans des genres divers et variés, avec pour prédilection le Metalcore, l’Indus et le Death technique, le tout avec une voix claire (quelques rares screams mais faut bien faire crier un petit peu, quand même).

Le quatuor orléanais annonce donc une musique qui flirte au premier abord avec Rammstein, Ministry, Rob Zombie, voire Fear Factory, qui petit à petit dévie vers des groupes de technical voire de Djent – j’ai eu un peu Born of Osiris dans le creux du conduit auditif – en passant par des rythmes complexes dignes de Death prog à la Obscura, le tout avec le gros outillage d’un Strapping young Lad, et en ne se privant pas de faire un écart de conduite avec un morceau full électro, le groupe aimant jouer également avec des accessoires et effets.

Bien évidemment, histoire d’en remettre une couche dans ce bukkake, l’album est en DIY de la musique – sa composition, son enregistrement et son mixage – au packaging également réalisé par un membre du groupe, et pas un DIY du Schlagisthan vu la qualité du rendu. C’est énorme.

D’un premier jet on-ne-peut-plus réussi, ce troisième album est une bonne bifle sur ta petite joue docile qui en redemandera encore. Une des bonnes grosses fessées de l’année.

A écouter en se faisant initier.

[PS : j’en profite que le CSA n’a pas encore la mainmise sur le Web et ne m’oblige pas à mettre un « interdit aux moins de 12 ans », d’autant que je sais que me viendrait une vanne d’humour noir et qu’il serait difficile de la contenir également, ou même de me « retenir la nuit », ce moment où je rédige principalement mes lignes et qu’à l’appel du loup, je brise enfin mes chaines…]

Tracklist :

1. We run (4:05)
2. Essential Shadow (3:33)
3. Repellent & violent (4:08)
4. Edgeless Life (3:50)
5. Partials (3:20)
6. Neon Animals (3:39)
7. Fear 2 Stay (5:09)
8. Stuck (4:45)

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