Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Ils peuvent être fiers de l’avoir créé, leur label, les responsables de Steel Shark Records : dans l’optique de promouvoir le bon vieil heavy metal, celui qui fleure bon l’âge d’or du genre, celui de la première moitié des eighties, ils ont enfin leur première signature, crédible, méritante, avec le groupe Leather Witch !

Et c’est que le label n’a pas été les chercher tout près, leur première signature : à la manière d’El Gringo qui allait chercher le café au fin fond des montagnes d’Amérique Latine, les Jacques Vabre du metal nous ont signé un quintet colombien qui nous font nous demander si, de par l’énergie déployée, ne sont pas les enfants légitimes d’une mère caféinomane et d’un père colateur.

Parce que, niveau énergie, ça y va : en huit titres pour à peine plus d’une demi heure de musique, Leather Witch revisite le heavy / speed metal à Papa, avec une dextérité et une crédibilité qui font plaisir à entendre !
Déjà, les deux maîtres à riffer que sont Pablo Menza (lead) et José Uribe (rythmiques) nous gratifient de tout ce que le genre a su nous proposer de mieux, certes classique, à l’époque ! Entre riffs bien sentis et soli aux petits oignons, l’auditeur est gâté !
On rajoute une chanteuse, Tania Ospina Gomez, au timbre puissant qui nous fait penser tant à Ann Boleyn (Hellion) qu’à Jutta Weinhold (Velvet Viper, ex-Zed Yago) voire Leather Leone (Leather, Chastain) ou Kate de Lombaerts (Acid), et un duo basse / batterie qui se complète à merveille !

Et le groupe nous offre huit titres bien distincts, allant du pur speed metal (“Pull the Trigger”, le bien nommé “Fast killer”, le plus Motörheadien “Do it for Money”, le final tout en énergie “Leather Witch” sur lequel Fredrik Folkare – guitariste de Dead Kosmonaut, Firecracker, Firespawn, Unleashed –, également responsable du mix et du mastering tient également la guitare) au heavy metal bien vitaminé (“Stronger than Death”, “Day of Glory”, “Murder Ride”), jusqu’au low tempo mystérieux comme sur le formidable “No Pain, no Game”, power ballade bien lourde qui rappellera aux plus anciens le formidable “Prince of Hell and Fire” des belges d’Acid (sur Maniac en 1983).

Et comment se retrouver avec huit titre pour un album d’une formidable puissance et d’une féroce intensité : pour un premier album, c’est une réussite.
Oui, Steel Shark Records peut être fier de sa première signature !
Ce qu’on souhaite à tout ce petit monde ? Longue vie à ce label, belle carrière à Leather Witch.

Tracklist :

1. Pull the Trigger (3:42)
2. Stronger than Death (5:11)
3. Day of Glory (4:00)
4. Murder Ride (3:21)
5. No Pain, No Game (4:26)
6. Fast Killer (3:48)
7. Do It for Money (3:27)
8. Leather Witch (3:33)

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Steel Shark Records