Les Chants de Nihil – Le Tyran et l’Esthète ...
Line-up sur cet Album
- Mist : Guitares
- Jerry : Chant, Guitares
- Thomas : Batterie
- ÖberKommander : Basse
Style:
Black MetalDate de sortie:
22 janvier 2021Label:
Les Acteurs de l'Ombre ProductionsNote du SoilChroniqueur (Arno) : 8/10
Cela fait pas loin d’une décennie que j’entends parler de Les Chants de Nihil mais, allez savoir pourquoi, j’avais un a priori. J’ai cru un moment que c’était du post, puis que les mecs étaient dans une mouvance NSBM (ce dont je me fous pas mal en fait), j’avais tout faux. Et deux éléments déclencheurs m’ont amené à écouter Le tyran et l’esthète. D’une, le titre de leur album précédent (Dix ans et demi de lutte contre le mensonge, la stupidité et la sobriété), qui me parle. Notamment concernant la lutte contre la sobriété, je remporte de nombreuses victoires mais c’est dur d’être ivre h24 avec une vie professionnelle exigeante. De deux, la toute récente signature chez Les Acteurs de l’Ombre : ça, c’est devenu pour moi un marqueur net de haute qualité, de musique inspirée et d’intelligence du propos.
Il faut dire que les musiciens qui composent Les Chants de Nihil ne sont pas des débutants et que leurs premières armes remontent à bien avant la fondation du groupe. Ils ont eu le temps de digérer les influences et de peaufiner leur style, très français si je puis dire (ici à prendre comme une grande qualité), indépendamment du fait que les textes soient rédigés dans la langue natale. Cela tient plutôt à l’atmosphère, à un truc que je n’arrive pas à expliquer mais que je retrouve aussi chez Glaciation par exemple.
Une autre force est la diversité des compositions qui n’hésitent pas à s’éloigner drastiquement des codes du black metal pour aborder des terrains plus modernes en termes de rythmiques, voire qui ne surprendraient pas dans un album de progressif, à l’image de « L’adoration de la Terre » composé sous l’influence de « Le sacre du Printemps » (Igor Stravinsky). Mais le terrain de jeu de prédilection reste bien le black, la voix étant là pour le rappeler à chaque instant de même que ces riffs déliés joués sur une corde, ça ne trompe pas.
Précisons s’il le fallait encore que le fan en a pour son argent : outre le fait que l’album dure une cinquantaine de minutes pour neuf titres, il est superbement habillé par (j’espère ne pas faire erreur) Celia Pedel de chez Black Goat Visions, faisant de Le tyran et l’esthète une pleine réussite, tant esthétique, musicale et parolière.
Tracklist :
01 : Ouverture (1:52)
02 : Entropie des conquêtes éphémères (6:24)
03 : Ma doctrine, ta vanité (5:18)
04 : L’adoration de la Terre (5:11)
05 : Danse des mort-nés (7:41)
06 : Le tyran et l’esthète (8:02)
07 : Ode aux résignés (5:59)
08 : Lubie hystérie (6:12)
09 : Sabordage du songeur – Final (5:18)
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