Les Tambours du Bronx – Weapons of Mass Percussion (W.o.M.P.) ...
Line-up sur cet Album
- Babass
- Ben
- Davidzio
- Dom
- Flav
- Juju
- Luc
- Nono
- Romy
- Sid
- Thierry
- Will
- Romain
Guests :
- Franky Costanza : Batterie
- Stef Buriez : Chant
- Reuno : Chant
- Arco Trauma : Clavier/Samples
Style:
Percussions/IndusDate de sortie:
19 Octobre 2018Label:
At(h)omeNote du SoilChroniqueur (Kenpachi) : 9.5/10
Il est de ces groupes qu’il n’est plus nécessaire de présenter, et les Tambours du Bronx en font partie : tout comme avec leur dernier album ci-présent, il faut aller droit dans le lard. En effet, après avoir joué avec Sepultura, les Tambours du Bronx arrivent cette année avec ce nouvel opus Metal, incluant des guests de haut niveau et qui ne se présentent plus non plus : Reuno de Lofofora, Stéphane Buriez de Loudblast, et Franky Costanza (Ex-Dagoba, actuel Blazing War Machine).
En réalité, on est bien loin de l’étonnement quant à ce mariage avec le Metal. Les percussions qui ont fait la notoriété du groupe ont toujours été un rouleau compresseur et une explosion décibélique (j’ai décidé de faire du néologisme pour l’occasion !). Aujourd’hui, l’arrivée des fameux guests dont la réputation n’est plus à faire leur a donné une dimension encore inégalée jusqu’à présent.
En effet, il ne s’agit pas là d’un album à écouter dans sa voiture en allant au travail ni d’un album à se passer avec du matériel inadéquat pour pouvoir en saisir toute la puissance dévastatrice : ça se met sur des putain d’enceintes, en gérant les basses et les aigus pour avoir le rendu le plus propre possible et en saisir toute la quintessence sonore. A l’écoute de cet album dans ces conditions, deux choses me sont venues à l’esprit : la première est que j’ai une sympathie sans borne pour mes voisins muets, et la seconde est que je n’ose imaginer la déflagration auditive qu’un live doit pouvoir livrer. La réalité est celle-ci : bien que je n’ai pas encore eu la chance de les voir en live avec la formation actuelle, une chose est certaine pour moi : s’y rendre sans bouchons pour minimiser l’impact sonore dans les cages à miel serait pure folie. Les enceintes à balle, c’est des coups de poings de Rocky Balboa qui explosent les côtes et le bide, sans cesse, comme lorsqu’il tabassait la carcasse dans l’immense congélo pour son entrainement. Je me sens comme cette carcasse, et à la fois, c’est un tel bonheur !
Les voix de Stéphane et Reuno collent parfaitement au son percu/indus, et surtout à ce martelage. En effet, le timbre métallique (métallique dans le sens de l’alliage, et non musical dans ce cas), cette puissance vocale et ces voix non-conventionnelles collent parfaitement au son des tambours fracassés avec le savoir-faire qui leur est propre. Les paroles, quant à elles, sont tout aussi lourdes et puissantes que la musique elle-même, toujours avec une grande qualité d’écriture, des paroles bien pensées et qui tombent avec fracas comme les mains sur les tambours.
Mais s’il y a un point où je veux m’arrêter un peu, au-delà de l’apport des sons metal qui collent parfaitement aux Tambours du Bronx, c’est la venue de Franky Costanza à la batterie. On aurait pu se demander : “mais quel intérêt de faire venir un batteur au milieu de percussionnistes, il n’y en a pas assez comme ça ? Que va-t-il apporter ? Va-t-il prendre le dessus ?” Et en effet, c’est certainement là l’exercice le plus compliqué, mine de rien. C’est lui qui a l’exercice, selon moi, le plus difficile : faire parler son instrument en support de la musique, sans prendre le dessus et sans non plus être mis à l’écart. Aujourd’hui, combien de batteurs jouent très bien mais ne font que de la branlette démonstrative, quitte à ce que ça ne colle pas à la musique, juste pour que lui soit mis en avant ? Combien de batteurs aujourd’hui ne sont que des accompagnateurs ne sachant pas faire chanter leur instrument ? Et c’est en ça qu’un batteur de la carrure de Franky était le bienvenu, qu’il était nécessaire à ce groupe. Lui et pas un autre. Connu sous [NdWvG : et peut-être même SUR] Dagoba, il était le pilier central du groupe et, encore aujourd’hui, je reste intimement persuadé que, sans lui, Dagoba n’aurait jamais décollé. Il fallait un batteur de talent d’un point de vue technique, certes, mais intelligent aussi. Et c’est ce qu’il a fait tout au long de sa carrière : Dagoba, Blazing War Machine, et aujourd’hui avec les tambours. Oser rentrer dans un challenge tel que celui-ci, pour un batteur, c’est couillu… mais réussi dans ce cas, très réussi ! On retrouve sa patte, on y retrouve aussi des sonorités teintées qui collent parfaitement au groupe ; il n’est pas QU’un accompagnateur du groupe, il fait partie du moteur même et de l’essence du groupe sans dénaturer les Tambours du Bronx, il apporte un plus, sans jamais passer au-dessus, sans jamais s’effacer non plus, et tout en y apportant une sonorité qui lui est propre, de la technique sans trop en faire… C’est la patte des grands, et bien que ce fut déjà le cas auparavant, il prouve encore qu’il a la patte des plus grands batteurs metal français !
Somme toute, l’album est un régal mais à écouter avec le matériel adéquat, sans quoi l’essence même du groupe sera dénaturée. La déflagration sonore en live devrait mettre tout le monde d’accord, sans oublier la beauté du spectacle pour les yeux, en plus des oreilles. Un bordel organisé, un chaos maitrisé, une violence calculée, millimétrée. Cet album, porte son nom à merveille, Weapons of Mass Percussion, sur lequel chaque instrument, jusqu’à la voix, est une arme de guerre pour atomiser les conduits auditifs, tabasser la cage thoracique et délivrer une violence nouvelle, avec un concept novateur et jamais vu (ou du moins, je ne connais pas de groupe pareil ou similaire à ce jour, malgré mes recherches). Une pépite que je me ferai un plaisir de savourer en live dès que possible !
Tracklist :
1. Delirium demain
2. Desert Night Road
3. Never dead
4. Jour de colère
5. Le mal
6. Dunes of Ashes
7. Mirage éternel
8. Tainted with Anger
9. Noir
10. Wolf smile back
11. Pray
12. Le festin
13. Shaking heat
14. Divine Disease
15. The Day is my Enemy
16. New Day
17. The seven Organs of Revelation
18. Requiem pour un con
19. Nos blessures
20. L’un des nôtres
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