Line-up sur cet Album
- Teddy Möller - chant, guitares
- Niklas Kupper – guitares
- Fredrik Klingwall –claviers
- Jimmy Mattsson – basse
- Lawrence Dinamarca – batterie
Style:
Metal Moderne Death ProgDate de sortie:
23 septembre 2011Label:
Vicisolum ProductionsNote du Soilchroniqueur (Nickox) : 7/10
Lock Vostock est une formation suédoise dont le nom est tiré de celui du plus grand des 140 lacs subglaciaires de l’Antarctique. Pour information la surface de ce lac d’eau douce est à approximativement à 4 000 m en dessous de la surface de la glace. Ce qui place la surface de ce Loch à approximativement 500 m en dessous du niveau de la mer. Bref autant dire que le groupe a déjà bien cherché un sacré concept avant même de sortir des albums : plus glacial, obscur et profond, y’a pas ! Et quand on voit les tronches de nos ours suédois pris en photo dans la neige ou en action sur Youtube on se dit que leur nom est bien trouvé !
Lock Vostock est souvent classé dans un Metal progressif extrême, mais cet étiquetage est un peu réducteur. En effet lorsque l’on écoute ce dernier opus, ce qui frappe c’est la variété des morceaux qui le composent. Tantôt Death mélodique, tantôt thrash, par là un passage Black dépressif, ou Emo Pop avec des solos envolés, mais aussi des rythmiques indus… bref quand on aime la diversité, Loch Vostok a de quoi vous combler. Leur musique s’adresse forcément à un public ouvert d’esprit, qui, pour donner une liste non exhaustive, apprécie des groupes comme In Flames, Atheist, Dream Theather, Kalisia ou Police, …
Dystopium s’ouvre sur un morceau qui envoie et donne un peu le tempo de l’album « A mission Undivine »: la baston, puis le prog ! C’est un peu l’inverse du groupe de prog classique. On découvre alors la voix qui n’est pas sans rappeler celle de Blaze Bayley sur fond d’une musique torturée, hyper bien produite, avec un clavier intelligemment utilisé. Puis l’alternance entre voix claire et death en toute fluidité.
Si la surface du Lac Vostok est très basse, le niveau des musiciens est très élevé, et la production énorme !
« World trade dissenter », (petit jeu de mot au passage) qui donne le ton cynique des critiques que Lock Vostock adresse à la société dans laquelle nous vivons, est la chanson totalement progressive et dépressive de l’album. « Navigator », la 5ème chanson quasiment Emo pop (influ Police) est sublimée par un finish plus thrashy et méga solo tapping complètement en ordre de marche avec le ballottement de la double grosse caisse : oui on navigue au gré des marrées. « In the wake of Humanity » alterne du méga blast death avec du vrai progressif.
Plans rythmiques à la Meshuggah, alternés avec des doubles soli et du blast beat sur fond de claviers oppressants rappellent parfois des ambiances orchestrales à la Dimmu Borgir. Si la voix mélancolique alternée avec le death peut être un peu rébarbative par moment, Loch Vostok expérimente une voix synthétique à la Cynic dans Viral strain.
Je n’ai trouvé qu’un seul défaut à cette offrande, c’est la difficulté à avaler un album en entier au vue de la complexité, mais les aficionados du genre ne se lasseront assurément pas !
En conclusion, Dystopium est un bon album de prog death mélodique qui surprend par sa variété. On pourrait s’attendre comme pour un certain nombre de formations récentes à un « copié-collé » d’In Flames mais, même s’il est indéniable que les maîtres font partie de leurs influences, Loch Vostok se crée une identité propre.
Dystopium qui est leur 4eme album depuis 2004 laisse à penser qu’il est l’album de l’accélération de la carrière de Loch Vostok car à l’heure où j’écris ces lignes leur 5 ème offrande est sur le point de paraître (octobre 2012). Soit 13 mois après sa sortie…
http://www.lochvostok.com/
http://www.myspace.com/lochvostok
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