Long Distance Calling – Avoid The Light

Le 29 janvier 2011 posté par Wën

Line-up sur cet Album


David Jordan : guitare
Florian Fünntmann : guitare
Jan Hoffmann : basse
Reimut Van Bonn : ambiances
Janosch Rathmer : batterie
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Jonas Renske : chant (guest)

Style:

Post-rock atmosphérique

Date de sortie:

2009

Label:

Superball Music

Note du soilchroniqueur (Wën) : 6.5/10

Chose peu commune sur Soilchronicles, ce n’est pas sur un disque, ni sur un groupe typiquement Metal sur lequel nous allons nous attarder aujourd’hui. Non. Même si, comme nous allons le voir, cette formation gravite en périphérie des sphères plus habituelles à la ligne éditoriale du webzine, Long Distance Calling n’officie pas dans le Metal pur et dur, loin de là. Mais alors de quoi s’agit-il ? De fusion ? Non. D’électro-goth ? Non plus. De rock ? On s’en rapproche. Plus précisément, c’est dans le registre du post-rock que les allemands fourbissent leurs armes depuis maintenant cinq années (2006). A mi-chemin entre le rock-progressif et le post-core, il nous paraissait donc judicieux, suite à l’annonce de la sortie de leur nouvel album éponyme, de revenir sur « Avoid The Light », son prédécesseur.

Second effort studio du combo, « Avoid The Light », fait suite à « Satellite Bay » (2007) et nous propose donc, à l’instar de son ainé, un post-rock atmosphérique et voluptueux. Peu de surprise pour les amateurs du genre, le groupe avance en terrain balisé et ne se risquera guère à de trop périlleuses acrobaties expérimentales, ce trip aérien et planant dans lequel nous convie LDC tenant plus de la croisière routinière que du concours de haute-voltige. Attention cependant aux amalgames, par ‘routinière’, n’allez pas comprendre ‘ennuyeuse’ et ‘fastidieuse’ pour autant ; la plupart des morceaux, formant un tout très homogène, traduisant juste un beau voyage en apesanteur ou les cimes montagneuses, baignées d’un coucher de soleil incandescent, se découpent dans l’azur vierge de tout nuage. La production, cristalline et d’une exemplaire clarté, retranscrit d’ailleurs parfaitement cette fraicheur propre au fond de l’air de ces altitudes célestes. Tout au plus arrivera t-il à Long Distance Calling de se risquer à quelques passages en rase-motte, figurés par des accords plus appuyés et plus rugueux (‘I know you, Stanley Milgram !’), mais qui ne troubleront guère la quiétude de votre voyage.

Les titres, comme de coutume dans le genre, s’étirent, lentement et progressivement, et berceront l’auditeur au gré de leurs mélodies souvent simples mais toujours à propos, qui ne manqueront pas de se croiser, de se répéter, encore et encore, s’accélérant parfois pour mieux ralentir l’instant d’après, pourvoyant cette trame essentiellement instrumentale du spleen de rigueur. Et oui, car le crédo du groupe est bien de laisser d’abord la musique faire son œuvre, même si il arrive qu’un invité soit parfois convié à tenir le micro le temps d’un morceau. Ainsi, nous avions entendu Peter Dolving (The Haunted) sur l’opus précédent et c’est cette fois au tour de Jonas Renske (Katatonia) de venir soutenir le quintet pour un ‘The nearing grave’ dont le canevas sonore, les amateurs du combo suédois s’en apercevront, concorde en tous points aux habitudes du chanteur.

Long Distance Calling réussit donc son pari en nous offrant ce second effort studio sans déroger à sa ligne de conduite, à savoir le post-rock (quasi) instrumental. Sans non plus être transcendante, la copie que les allemands parviennent à livrer s’avère néanmoins intéressante et conforme aux exigences, nous faisant décoller pour un trip aérien à réserver, certes, aux plus ouverts d’entre vous mais valant néanmoins d’être tenté.

Site officiel : http://www.longdistancecalling.de

Page myspace : http://www.myspace.com/longdistancecalling

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