Line-up sur cet Album
Sin (Micke Backelin) : Batterie Dark (Thomas Backelin) : Chant, Guitare Bloodlord (Anders Backelin) : Basse Vassago (Niclas Andersson) : Guitare
Style:
Black metal suédoisDate de sortie:
Label:
Regain RecordsLe démon régnant sur l’Orient est déjà de retour.
Un an seulement après leur septième opus « Revelation-The 7th Seal » sorti en 2007 et à mon sens un tant soi peu décevant, les quatre suédois de Trollhättan remettent le couvert. N’œuvrant toujours pas dans la catégorie des poids lourds du genre black composé en majorité de voisins norvégiens comme Immortal, Gorgoroth ou autres Mayhem ; le combo s’est cependant forgé une solide réputation et un public de fidèles à l’instar de leurs compatriotes de Watain. Prenez-en pour preuve s’il en est encore besoin pour vous convaincre, cet « Ancien Demons » sorti en juin 2008 par le label Regain Records ; et qui n’est autre qu’une compilation de re-released de leurs deux démos initiales datant de 1994. Cette démarche explicite du label quant à satisfaire les fans du premier instant peut juste porter à incliner vers une tendance laissant à penser que Lord Belial n’est pas si éloigné de l’appellation groupe « Culte ».Ou inversement que la période d’or du groupe commence à dater ; et cela malgré, ou plutôt grâce à, tous les paradoxes nimbant nos blackeux chevelus…
En effet, dans des contrées ou la mythologie scandinave est une source inépuisable d’albums concepts ou de genres métal (viking, pagan, troll, houmpa…) ; il est déjà surprenant et courageux de s’affubler d’un « Belial », roi de l’enfer dont le nom hébreu signifie vaurien. Je vous ferai grâce des légendes et mythes entourant sa personne; mais disons juste que le Sieur n’est point recommandable. Démon de la sodomie et représenté conduisant un char de feu, il est synonyme de tromperie, révolte, anarchie… La liste étant trop longue et non exhaustive, classez le dans la catégorie Antéchrist ou Icône de l’apocalypse. Loin des Thor, Odin, Loki et consorts dont s’inspirent des Amon Amarth, Stormwarrior, Tyr; la démarche de nos quatre suédois est d’autant plus à souligner que ceux-ci déboulent de la bourgade de « Trollhättan ». Le Hättan de cette dernière venant étymologiquement de « Hättor » signifiant capuches, et imageant les îlots des lieux ou vivaient des trolls géants !!! Capuches de trolls ; crottes de trolls ; démon babylonien, Salomon, tout ceci est bien surprenant ; à l’image de l’effigie « satanique » de ce « Black Curse ».
Cette huitième offrande ne marquera aucune révolution dans la carrière du quatuor suédois ; à peine une évolution vers la linéarité. Point aussi fade que les trois précédents Seal, Nocturnal, et Revelation ; la tracklist est cependant trop pâlichonne et sans âme pour ranimer l’âge d’or de la fin des nineties. Le principal point faible est en effet à coup sur la composition, dont la magie insufflée par l’inspiration semble avoir disparu. Le démon oscille toujours entre son coté black d’un chant au rendu émotionnel bien mièvre ; et des facettes death voir mélodique et même heavy par instants. Pas de son crado ou typique aux blackeux maquillés ; mais un bon gros volumineux emphatique digne des maîtres techniques deatheux. Seul, derrière les fûts, le sieur Micke Backelin,- le bien surnommé Sin-, parait au mieux de sa forme et rafale à bon escient. Mais cela ne parvient pas à nous extraire d’un marasme ambiant du à l’impression que les zykos tournent en rond. Pourtant le retour de Vassago le gratteux originel du combo, aurait pu redonner un coup de fouet et l’entame « Pazuzu / The Lords Of Fevers And Plague » est plus que prometteuse. Pêchu, burné, accrocheur, teinté de satanisme ; ce titre conquiert d’entrée ; mais restera l’emblème d’une lettre morte, d’un coup d’épée dans l’eau. « Antichrist reborn » aura aussi pour sa part un feeling bien fédérateur et méritera une écoute assidue.
Mais les plages restantes ne délivreront le plaisir qu’avec une parcimonie détestable. Une ligne de basse par-ci, « Trumpets Of Doom », une intro endiablée par-là « Devilish Enlightenment », quelques tentatives de nouveautés organiques et des soli assez réussis… Mais malheureusement et contrebalançant les atouts de ce « Black Curse » ;surtout des riffs éculés entendus des milliers de fois, un manque de caractère et d’unicité rédhibitoire, et une platitude rendant l’ensemble à la limite indigeste. Dommage, car quand on se remémore les premiers scuds ravageurs délivrés –il y a déjà bien longtemps maintenant- ; on ne peut que rester désappointés et se dire que le changement de millénaire à eu raison du démon. Seuls les inconditionnels restants fidèles au combo seront satisfaits… Les autres s’en sont déjà détournés vers des bands plus Cultes ou plus contagieux ; ne serait ce que par leur soif de sang intarissable.
MetalPsychoKiller
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