Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

“Ce qui n’est pas déchirant est superflu, en musique tout au moins.” (Emil Michel Cioran)

Premier full length après un EP éponyme en 2020 pour ce duo argentin qui pratique un bon compromis entre les racines du black metal et des sonorités plus actuelles, avec des lyrics fortement influencés par les écrits des philosophes Friedrich Nietzsche, Emil Michel Cioran et Arthur Schopenhauer.

A l’écoute de ce “Descent Towards Death”, on sent qu’on a du high level : cinq titres entre quatre et douze minutes pour un total de quarante minutes de noirceur absolue, aux ambiances alternant entre la mélancolie la plus profonde et la misanthropie la plus ultime.

Le duo nous offre une musique des plus glauques, dans laquelle aucune once d’optimisme n’est possible tant ce concentré de ténèbres opaques interdit toute petite clarté. Et pourtant, dans ce catalogue de brutalité, la mélodie n’est pas absente et le jeu des guitares semble aimer appuyer sur les contrastes, passant des riffs les plus rapides aux tremolos vibrants, le tout magnifié par un chant oscillant entre le plus criard et des growls profonds, cherchant toujours à illustrer la musique sur laquelle il se pose.

Et preuve que le duo s’est donné les moyens de nous offrir une œuvre des plus fouillées, il a fait appel à Nikita Kamprad (Der Weg Einer Freiheit, Illusion Of Strength, ex-Frostgrim, ex-Vel, ex-Fuck Tour Shadow From Behijnd) pour s’occuper de la basse. Avec en prime un artwork sublime signé Matt Lombard (“Nymphetamine” de Cradle Of Filth, c’est lui), on se rend compte qu’une telle somme de laideurs additionnées les unes aux autres ne pouvaient donner qu’une œuvre qui confine à la beauté absolue !

“Plus les hommes s’éloignent de Dieu, plus ils avancent dans la connaissance des religions.” (Emil Michel Cioran)

Tracklist :

1. Falling into Nothing (12:12)
2. The Silent Agony (8:28)
3. Eternal Circle of Vain Efforts (5:16)
4. Nothing but a Lie (4:56)
5. The Heavy Burden (10:00)

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