Loudblast – Manifesto

Le 6 janvier 2021 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


  • Stéphane Buriez : Chant, Guitares
  • Jérôme Point-Canovas : Guitares
  • Frédéric Leclercq : Basse
  • Session :
  • Kevin Foley : Batterie

Style:

Death Metal

Date de sortie:

06 novembre 2020

Label:

Listenable Records

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9,5/10

Putain six ans !
Quand on est fan de Loudblast, ça fait long.
Quand on est fan de l’incontournable Stéphane Buriez, on se rabat aussi sur ses différents projets entre Le Bal Des Enragés, Les Tambours Du Bronx (on ne s’est toujours pas remis du phénoménal Weapons of Mass Percussion) ou Sinsaenum.
Mais, l’air de rien, de se prendre pleine face ce Manifesto , successeur de l’excellent Burial Ground , est toujours un réel plaisir tant ce groupe, avec Mercyless, Agressor, Mortuary, Misanthrope ou No Return, porte avec fierté l’étendard du death metal en France.

C’est avec une impatience non dissimulée que la sortie de ce nouvel album était attendu, d’autant plus qu’on s’attendait un peu à se retrouver dans ce que le groupe a proposé de mieux dans ses précédents albums, mais on y reviendra.

Depuis 2014, Loudblast a vu son line up évoluer : c’est ainsi qu’on se retrouve ici avec le bassiste Frédéric Leclercq au CV impressionnant (Amahiru, Kreator, Menace, Sinsaenum, Egoine, ex-Maladaptive, ex-Memoria, ex-DragonForce, ex-Heavenly, ex-Denied, ex-Gods of Hate, ex-Hors Normes, ex-Militia, ex-Sudel’s Project, ex-Suxeed, ex-The Gust) et du guitariste Jérôme Point-Canovas (Angher, Undead Prophecies, ex-Sonny Red, ex-E-Force, ex-Massive Charge, ex-No Return) avec en prime et en session le batteur Kevin Foley (Hjelvik, One Life All-In, ex-Abbath, ex-Benighted, ex-Necrovile…).

Et force est de constater que ça fonctionne : Buriez and co nous font l’exploit de nous sortir un nouvel et huitième full length qui allie le son actuel avec un bon retour aux sources pour le groupe.
Et en ça, Manifesto surprend, épate, fascine !
Etre capable d’explorer de nouvelles dimensions tout en revenant à quelques réminiscences du passé, c’est très fort ! Les fans vont s’y retrouver, de nouveaux vont arriver !
On retrouve des sonorités qu’on n’avait pas forcément oubliées par chez nous malgré l’âge des Sensorial Treatment (1989) – non, ils ne nous ont pas refait le coup du “Pouss mouss” – Disincarnate (1991) ou Sublime Dementia (1993) avec cette recette qui a fait le son “Loudblast” des années 90.

Clairement, Loudblast nous propose un album ambitieux, complexe mais facile d’accès, mais nécessitera quelques écoutes bien attentives pour détecter toute cette foultitude de petits détails qui se dévoilent petit à petit !

Et les dix titres – on va passer sur les trois bonus que le label ne nous a généreusement pas fournis – proposés nous offrent 42 minutes de death / thrash metal particulièrement sombre, que ce soit lors des titres rapides ou des plus vicieusement lents.

Pas d’intro, pas de riffs mettant en place quoi que ce soit : “Todestrieb” déboule de suite avec riffs et chant sans crier gare. Définitivement, il ne faut pas arriver en retard aux listening sessions sous peine de louper le premier grognement du sieur Buriez !
Guitares doublées, ambiances sombres, mélodies omniprésentes, section rythmique très appuyée par des patrons du genre : ça part vite, ça part bien… Et on retrouve même un break aux dissonances rappelant presque des passages de “Chapel of Ghouls” de Morbid Angel sur l’indétrônable Altars of Madness.

Et ce qui suit ne va pas en se calmant : “Relentless Horror” est une pure baston de death / thrash metal d’une précision diabolique qui risque de faire beaucoup de dégâts lors des concerts – enfin, quand on aura le droit d’en ravoir – tant il s’agit d’un appel à la brutalité tout azimut !
Parfait équilibre entre brutalité, technique et mélodie, Manifesto alterne les passages violents (“Todestrieb”, “Relentless Horror”, “Erasing Reality”, “Preaching Spiritual Infirmity” aux blasts infernaux, ), les titres plus heavy n’excluant pas des accélérations dantesques (l’exceptionnel “The Promethean Fire”, “Invoking to Justify” et son alternance de passage rapides et de mélodies addictives, “Into the Greatest of Unknowns”, “Solace in Hell” proposant des parties d’une lourdeur à rendre jaloux le plus dépressifs des doomsters), parfois teintées de touches progressives (“Festering Pyre” et son break énigmatique entre deux passages totalement furieux) et se permet même le luxe de finir sur un titre aux arrangements plus oppressants comme le final – en beauté – “Infamy be to You” sonnant comme un hommage aux maîtres de Celtic Frost.
Sorte de doom / death aux accents funèbres bien malsain, ce titre pourrait être de la trempe de ceux que les fans de Tom G. Warrior vont adorer !

Clairement, Loudblast signe un album quasi parfait qui annonce en grande pompe le retour aux affaires – discographiquement, du moins, Loudblast n’ayant jamais arrêté, surtout au niveau des tournées – du groupe : avec ce Manifesto enregistré au studio Vamacara, produit par Herr Krauss (également responsable du son pour Witches, T.A.N.K., Mercyless, Kause 4 Konflikt ou Deathawaits) et Stéphane Buriez, on a droit à un superbe album de metal extrême !

Et que dire de l’artwork crée par l’excellent par Eliran Kantor pour lequel je vous invite à voir ses oeuvres ici (https://www.elirankantor.com/), que l’artiste décrit lui-même de cette façon : “Stéphane m’a parlé du titre de l’album, et j’ai eu l’idée de la pochette tard dans la nuit alors que j’essayais de m’endormir. J’ai imaginé un livre qui au lieu d’apporter l’illumination (généralement représenté par des rayons de la lumière) émane des ombres. Une teinte sombre révélant la nature perverse bouillonnant dans le goudron noir sous ceux qui la lisent !

D’ores et déjà un must, Manifesto n’est pas loin d’être sur le podium des albums death metal de l’année dans mon propre top 10 !

Tracklist :

1. Todestrieb (3:22)
2. Relentless Horror (2:17)
3. Erasing Reality (5:11)
4. The Promethean Fire (3:59)
5. Preaching Spiritual Infirmity (3:09)
6. Invoking to Justify (5:20)
7. Festering Pyre (3:05)
8. Into the Greatest of Unknowns (4:13)
9. Solace in Hell (5:04)
10. Infamy Be to You (6:32)

Bonus CD sur édition limitée :
1. It Hides Until It Feeds
2. Shine (reprise Motörhead)
3. Lamentations Of The Gods

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