Line-up sur cet Album
- Robert "Rob" Flynn : Chant, Guitare
- Phil Demmel : Guitare
- Adam Duce : Basse
- Dave McClain : Batterie
Style:
Thrash MetalDate de sortie:
26 Septembre 2011Label:
Roadrunner RecordsNote du Soilchroniqueur (MetalPsychokiller) : 9 / 10
Led Zeppelin, Black Sabbath, Judas Priest, Motorhead, Blue Oyster Cult, Deep Purple… Machine Head!? La caste très fermée des légendes de notre planète musicale préférée est un Graal auquel pléthores sont les prétendants, mais rares sont les élus. Bien en deçà de ce cercle fermé paradisiaque se trouve une immense anti chambre dans laquelle les postulants à l’immortalité dits « pointures » s’étripent, stagnent, abandonnent, ou se complaisent tout simplement d’être déjà dans les lieux. Un labyrinthe digne de Dédale, protégeant et menant néanmoins quelquefois au Nirvana, qui possède néanmoins certains points obligés quant à la réussite d’une hypothétique transhumance. Le minotaure chargé des lieux réclame ainsi pour la bienveillance de son laisser passer une liste non exhaustive d’unicité, de talent, de notoriété, et encore de régularité. Cette dernière mise en exergue par des offrandes obligatoirement de haute tenue devra en outre accouchée de quelques opus dits « Cultes ».
Machine Head, illustre quatuor californien fondé en 1992 et inconnu au moins de votre concierge à l’âge canonique, est l’archétype exemplaire du combo au seuil du choix d’une dualité d’effets. Basculer dans la lumière blanche éternelle, ou sombrer dans la noirceur de l’obscurantisme régressif. La bande à Rob Flynn a certes marqué une époque, a affirmé un style, a vu des cohortes de fidèles aficionados se ranger en légions serrées derrière elle, a pondu -à mon sens, ne hurlez pas au scandale !- deux opus entrants dans la catégorie précitée des cultes avec l’imparfait « Burn My Eyes » et le divin « The Blackening »… Et pourtant, la quête finale n’est pas atteinte ! Si j’osais, et je vais bien évidemment me le permettre, MH tend plus vers Slayer…Que vers Metallica. La Faute certainement a un sacré coup de mou entre ces deux chefs d’œuvres ayant vu les fans, et les autres d’ailleurs, s’éloigner quelques peu des Machine Fuckin’ Head.
Retour au créneau donc avec un 8 ème album, que l’on ne traitera que dans les grandes longueurs tant celui-ci a déjà fait couler d’encre. Album de l’année pour certains, régression et essoufflement pour d’autres, trahison pour les plus Thrashers purs et durs… Choisissez votre camp camarades ! Résumons juste en disant que « Unto The Locust » pourrait paraitre expérimental car s’éloignant quelques fois des sentiers usités habituellement par le combo. D’entrée le groupe a d’ailleurs du en surprendre plus d’un avec ses « Sangre Sani » a capella dignes de moines vérolés et tourmentés avant l’arrivée d’une artillerie de riff satanique. Le fil conducteur restera cependant le trident entre mélodicité, technicité et ressac d’intensité dont ce « I Am Hell (Sonata in C#) » pourrait être l’exemple typique. Entre déferlements et quiétude de guitare accoustique, Machine Head nous foudroie d’emblée par un titre digne en qualité des « Davidian », « Clenching The Fists Of Dissent », « Death Church » ou autres « Old » et « None But My Own »… Et la suite sera du même acabit, le quatuor inspiré et en pleine forme nous assénant toute sa puissance de feu à travers une assise rythmique monstrueuse, une prestation vocale viscéralement émotive et convaincante, des structures musicales syncopées de soubresauts d’intensités et même la pure marque de fabrique de MH. Les petites descentes de manche aigues et épileptiques en réponse au gros riff bourru et bien gras…
« Be still And Know » ; « Locust », la poigne d’acier ne desserrera pas votre gorge en ne relâchant jamais son emprise, et ce jusqu’à vous faire manquer irrémédiablement d’oxygène avec le dantesque « This Is The End » justement dénommé. Ouvert en arpège à l’acoustique avant le déchainement des éléments, cette track est un véritable Highlight de l’opus, digne du précité « I’m Hell » ou du « Who We Are » de clôture. Un dernier titre (Sepultura cover ? killing joke !) que nos sieurs auront le bon gout de faire entamer de manière chorale par leurs bambins, avant de nous lâcher un scud pur jus Machine Head. Entre temps un « Darkness Within » plus mercantile, apaisé, mais aux subtiles harmonies aura fait son effet accrocheur dans une simili veine à la « Nothing Else Matters » des Metallica. Au final seul un « Pearls Before the Swine” plus convenu et un ton en dessous nous laissera sur une faim toute relative malgré un break d’anthologie.
En juste sept titres, mais près de cinquante minutes néanmoins, Machine Head déroule en toute fluidité un album qui ne souffrira à mon sens que d’une seule chose : Se présenter après l’œuvre majeure du quatuor « The Blackening ». Quand la perfection est atteinte, difficile de faire mieux, convenez-en ! Les californiens se trouvent résolument en en bonne position pour quitter les fameuses « pointures » et accéder au stade supérieur, indéniablement. Reste cependant à éviter de caller sur les éditions théoriquement enrichies des tracks sans intérêt tels ces covers du Judas « The Sentinel » ou un « Witch Hunt » de Rush. Quoique cela m’a permis de ressortir les vieux vinyles pour réentendre l’original d’Halford de 84 …
Site Officiel : http://machinehead1.com/
Myspace : http://www.myspace.com/machinehead
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