Déçu, déçu, déçu … C’était pourtant avec enthousiasme que je m’apprêtais à disséquer ce déjà 4eme album de Magica, groupe roumain qui à force de tournées et de sorties de qualité, commence à faire petit à petit son trou dans le monde sans pitié du métal à chanteuse. C’est avec en tête le souvenir de Hereafter que je me suis jeté sur ce Wolves and Witches et la chute fut dure. Des les premiers accords de « They Stole The Sun » en effet, la pauvreté de la production saute aux oreilles! Il est vrai que la qualité du son Magica était en progression exponentielle depuis The Scroll of Stone enregistré en 2002 avec les moyens du bord dans leur Roumanie natale. Mais là, franchement le son des guitares est monocorde de bout en bout du cd, la batterie est sans relief, alors que penser des claviers qui sonnent par moment comme un orgue Bontempi ? Force est de constater qu’on fait un sacré saut en arrière…
Malheureusement le plus grave n’est pas là. Certains titres sont très peu, voir pas inspirés du tout. Les intros sont quelconques, les mélodies téléphonées. Ecoutez donc « Hold On Tight » par exemple et vous verrez que je ne vous raconte pas d’âneries. Cette platitude de ces morceaux laisse même présager le pire quand à leur interprétation en concert. Comment faire réagir un public de plus en plus exigeant avec cette succession de notes et d’accord si pauvres en âme ???
Cet album est complètement désarmant. En effet, au milieu de cette bouillie sonore et de ces chansons si peu inspirées, surnagent quand même quelques uns qui arrivent tout de même à nous captiver: Ana n’a jamais aussi bien chanté que sur « Hurry Up Ravens » par exemple et quelques refrains sont vraiment très réussis comme celui de « Don’t Wanna’ Kill »

En connaissant un peu les autres réalisations de nos roumains, ces motifs de satisfaction se transforment en espoir. Parce qu’on sait qu’ils ont le potentiel de faire beaucoup mieux et qu’il vaut mieux considérer cet album comme un faux pas dans la carrière de Magica. C’est pourquoi j’attend la suite des événements avec impatience, mais je veux être confiant et me dire qu’ils ne peuvent que se reprendre et mettre enfin tout le monde d’accord à l’avenir.