Line-up sur cet Album
Rob Bandit : Chant Python : guitare Guzz : guitare Deadbear : basse Jaras : Batterie
Style:
Death / ThrashDate de sortie:
15 Septembre 2010Label:
Witching Hour ProductionsNote du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 6,5 / 10
A l’instar des Europe, Van Halen, Asia, Shakin’Street et autres Téléphone… Magnus is back!!! Crée en 1986 et ayant trois scuds ravageurs à son crédit entre 1991 et 1997 –« Scarlet Slaughterer », « I Was Watching My Death » et « Alcoholic Suicide » pour info-, le combo splita en 1997. Forcément pour les plus jeunes d’entre vous, le trident historique et originel aux trois pointes acérées ne ravivera aucun souvenir. Pourtant dans les nineties, Rob Bandit le chanteur, et ses acolytes guitaristes Python et Guzz asséneront un Death/Thrash de haute tenue qui assura au combo une certaine notoriété internationale. Pas la dimension qui aurait pu lui faire accoler une étiquette de « pointure planétaire », mais un statut cependant suffisant pour lui permettre de revendiquer sans outrecuidance la paternité de la vague, voir la lame de fond polonaise qui arrivera après eux. Concomitamment à Vader (1987) et son Death Brutal, Magnus à marqué et influencé les petits nouveaux déboulant après eux et ayant exhaustivement pour noms Hate, Decapitated et autres Behemoth…
Et forcément revenir treize ans après risque d’en surprendre certains, d’en faire sourire d’autres ironiquement, et de cautionner un certain rejet initial chez les plus férus de modernité et adeptes de nouveautés. Et pour ces derniers disons le clairement, vous pouvez vous complaire ostensiblement dans votre dénégation car Magnus reprend la où il avait laissé les choses. Et inexorablement vu le laps de temps écoulé, ce « Acceptance Of Death » mixé et mastérisé par Marcin Bors, sonnera Thrash/Death old school ! A l’adage disant que c’est dans les vieilles casseroles que l’on mitonne les meilleurs plats, nous pourrons cependant répondre par une autre imagerie de la bouteille à moitié pleine ou à demie vide. Car pour rester impartial, on trouvera dans cet opus du très bon, du correct…Et malheureusement du matériau à l’intérêt sommes toutes assez relatif.
Plusieurs constantes néanmoins trameront un fil rouge tirant « Acceptance Of Death » vers la catégorie « agrément ». Rage du chant rauque et accrocheur, puissance de l’alchimie de la mitraille auditive assénée, concision des titres, protubérances saillantes de riffs corrosifs, tempos soutenus voir parfois échevelés, savoir faire et maitrise des musicos dont on sent qu’ils se font plaisir… Autant d’éléments qui botteront intensément le séant des aficionados de Thrash/Death à l’ancienne et ce dès la triplette d’entame « False God », « Appear », et « Spirits ». Bien emmené, bien ficelé ce Magnus là assène, conquiert et séduit ; avant de commencer à manquer d’ « Essence » et se mettre à ronronner puis caller. Suivront donc trois titres tellement entendus et n’évitant pas les poncifs et caciques du genre que l’on commencera à douter de l’intérêt d’un retour de nos papys polonais –quand bien même l’intro de « Nothing More » a du cachet, mais tourne en « eau de boudin »-.
Heureusement, nos thrashers retrouveront un second souffle –généreux- pour capter votre attention auditive et claquer méchamment le beignet des ptits graisseux jouvenceaux. Tout d’abord avec un pur « Slayer » Cover, un « Private Religion » sonnant viscéralement et structurellement comme un scud de la bande à Tom Araya et ce jusque même dans la dissonance du solo de guitare à la Kerry King. Le clou emmanché sera encore enfoncé par le corrosif et syncopé « When You Rest 6 Under Feet » suivant et annonçant le pur joyau de cet opus : « They’ll Bury ». Véritable highlight déjanté de cet « Acceptance Of Death », cette plage sidérera à la fois par ses dissonances, ses contre temps, et ses originalités foncièrement à des années lumières de la musicalité de Magnus. Sortant des sentiers usuellement balisés, les polonais délivrent ici le meilleur titre haut la main de leur come back et vous clouent irrémédiablement sur le bucher des vanités. « Mournful Song » reprendra en partie les mêmes éléments que la plage précitée mais avec une réussite moindre avant que… Le moteur ne s’étouffe définitivement avec les biens nommés « Just Like Life » et surtout « There’s No Use Lamenting »…
Comme vous l’avez certainement bien saisi –sinon je devrais plutôt écrire une thèse sur la copulation des oursins en mer du sud-, pas la peine de déblatérer et de disserter pendant des lustres sur ce « Magnus ». Un retour mi figues mi raisins ou se côtoient les bons moments, (majoritaires cependant), et les beaucoup plus quelconques. Pour coller à l’actualité en ces périodes de grèves récurrentes certains délégués syndicaux nous clameraient « choisis ton camp camarade !!! ». Alors rétorquons leur simplement que les nostalgiques du groupe seront aux anges et réintégreront les cohortes de fans… Quand aux autres, nombreux resteront le C.. entre deux chaises à l’image de millions de français attendant quelques litres d’essence ou un train qui n’arrivera jamais…
Myspace : http://www.myspace.com/magnus1989
Site Internet : http://www.magnusmetal.com/
Laissez un commentaire