Line-up sur cet Album
- Hanno - chant/guitare
- Erinc - batterie
Style:
Doom Sludge Stoner MetalDate de sortie:
Avril 2016Label:
Nuclear Blast RecordsNote de la Soilchronicles (Bloodybarbie): 8/10
A deux, on peut accomplir beaucoup de choses comme nous l’apprend la vie, comme par exemple faire des bébés… Certains nouveau-nés ne sont pas comme les autres (qui sont fait de chair, d’os et de sang) et peuvent naitre de deux parents du même sexe, mais sont sous forme de bouts de plastiques (bon, vous pouvez toujours essayer de copuler avec une Real Doll, pas sur que vous enfanterez d’une Barbie). Cela dit, l’ingrédient commun essentiel à leur fabrication, comparé aux bébés humains, y est présent : ils sont faits d’amour (avec du poil autour), de passion et de dur labeur pendant 9 mois (plus ou moins, sans compter le temps de travail antérieur pour les engendrer). La deuxième progéniture du duo allemand est né à l’envers si on en croit le titre « Born Reversed », il s’appelle « Ode to the Flame » et il est de la race Black/Death Metal noisy, Stoner/Sludge et groove rock’n’roll, autrement dit un sacré bâtard ! Qu’ils soient bénit par les saints (ou les seins selon leur décision ou non de l’allaiter). J’ignore ce que ses géniteurs ont dans leurs gènes mais en tout cas ils sont sans gêne !
Excusons-les pour la pochette offerte en guise de grenouillère au rejeton, extrêmement simpliste et modeste (pour ne pas dire immonde) sûrement pour des raisons de budget/de flemme (ou de flamme si on considère que le noir est la couleur du carboné) ou de nonchalance selon toute apparence.
Pour les amateurs de Heder, Demonic Death Judge, Acid Witches, Tombs, Sonnata, du Weedeater en plus punchy, ou même Bombus (moins connu), cet album ne manquera pas de ravir et salir vos tympans. Malgré toutes les références citées, Mantar reste une saveur de plus à rajouter.
Si toutefois le son de l’album vous déplait (au vu des plaintes entendues ou lues), sachez qu’en bon connaisseur, c’est normal : le son de basse bourdonnant qu’on retrouve chez certains groupes génère des sensations agréables ou désagréables pour les moins habitués. Il y a donc plus sale que la conception : ce son de basse !
Ce qui est marquant chez Mantar, et qui est rarement le cas chez d’autres, c’est que même avec un son des instruments très noisy, et même si Hanno déverse sa haine avec une voix sexy et éraillée, il reste toutefois loquace et on peut comprendre ce qu’il nous conte, du moins lorsqu’il chante en anglais.
Voilà un projet ambitieux qui se concrétise, tout feu, toute flamme, fumé au feu de bois avec une pensée de folie. Je peux vous dire qu’en live, c’est encore mieux qu’en album ; pour les avoir découvert dans ces conditions, je vous laisse lire et regarder les vidéos ici :
Je résumerai ma chronique à mon top 3 puisque le reste se constitue de combinaisons linéaires ou non-linéaires (en d’autres termes des variantes et des composés de ces bases) : le plus déroutant de tous, « The Hint », avec une surdose de fuzz et saturation et les notes d’orgues en fond lui rajoutent un grain de beauté gros et noir, « Era Borealis », avec un grain death’n’roll tout comme « Oz » où l’ont retrouve en plus des notes d’orgue. Et en troisième position la noirceur BM doomesque mélodique « Swannenstein » qui me rappelle fortement Horna ou Taake.
A écouter autour d’un feu de bois (ou celui d’une église, préférez le black métal pour honorer ses origines).
Tracklist:
01. Carnal Rising
02. Praise The Plague
03. Era Borealis
04. The Hint
05. Born Reversed
06. Oz
07. I, Omen
08. Cross The Cross
09. Schwanenstein
10. Sundowning
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