Line-up sur cet Album
Dennis Lefebvre - Batterie / Peter Egberghs - Guitares, Choeurs / Kurt Blommé - Guitares / Arne Vandenhoeck - Chant / Boris Iolis - Basse, Choeurs.
Style:
Doom / Death metalDate de sortie:
25 septembre 2020Label:
BadMoonMan Music / Hypnotic Dirge RecordsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10
Déjà le quatrième album des Belges de Marche Funèbre après To Drown (2011), Roots of Grief (2013) et Into the Arms of Darkness (2017) et deuxième avec le même line up.
Et depuis, le groupe nous a gratifié de deux splits (avec A Thousand Sufferings en 2017 et Eye Of Solitude en 2018) et d’un EP Death Wish Woman (2018) sur lequel on a eu droit à une reprise de Paradise Lost “As I die”.
Pour cet Einderlicht (“la lumière de la fin”, dans la langue de Goethe), le groupe semble avoir encore franchi un palier : si le précédent album était déjà une franche réussite, celui ci est purement phénoménal.
D’emblée, à la vue de l’artwork, sublime, signé de la talentueuse Brooke Shaden déjà responsable des pochettes des autres albums du groupe, se veut fascinante et montre de suite la volonté du quintet de s’interroger sur l’après mort !
Sur une musique doom metal, sur laquelle se greffe des éléments death metal, bien entendu heavy metal et parfois rock – en restant résolument dans une mouvance old school –, Marche Funèbre chante la désolation, la mort, le désespoir de ceux qui restent après un décès, volontaire ou non, n’hésitant pas à parler avec pudeur du suicide.
Six longs titres oscillant entre sept et onze minutes, tous magnifiques, nous offrent 56 minutes de beauté désespérée encore magnifiée par une alternance de chant death et de chant clair.
Ce contraste des deux voix, qui se voient déclamés par un Arne Vandenhoeck souvent déchirant qui oscille entre les deux avec une facilité qui frôle l’insolence, fait encore gagner en relief la musique de Marche Funèbre.
Les Belges arrivent à nous faire passer des univers de Paradise Lost ou My Dying Bride à ceux de Candlemass ou Solitude Aeturnus grâce à un talent de composition qui les démarque des autres groupes du genre.
Et ce n’est pas faire injure à ces autres formations que de dire que la musique de Marche Funèbre comporte un je-ne-sais-quoi d’exceptionnel en réussissant à nous faire ressentir les émotions dans lesquelles ils veulent nous emmener.
Entre musique lente et pachydermique et passage plus mid tempo à la fluidité rare dans le genre, les six titres offrent son lot de contrastes saisissants, à l’image de la multitude de sentiments contradictoires qui peuvent nous traverser l’esprit dans nos moments les plus sombres voire désespérés !
Tout au long de l’album, et parfois même au sein du même morceau, ce sont des ambiances différentes et contrastées qui nous prennent parfois par surprise : bien sur, la dominante reste le doom.
Mais on se retrouve avec de la sonorité death metal assez régulièrement, quelques relents black / death metal (“Deformed”) et une véritable énergie tout au long de l’album.
Clairement, cet Einderlicht est une véritable réussite, d’une beauté désespérée absolue bourrée de contrastes, oscillant entre la lenteur dépressive et l’énergie d’un désespoir palpable.
Juste… magnifique !
Tracklist :
1. Scarred (9:56)
2. The Eye of the End (7:11)
3. When All Is Said (11:25)
4. The Maelstrom Mute (7:03)
5. Deformed (9:56)
6. Einderlicht (10:53)
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