9 ! C’est le nombre d’années qu’il aura fallu à Marshall Law pour sortir de la pénombre et oser dégainer un nouvel album studio, ça fait beaucoup de temps perdu ça ! Surtout quand on voit le talent de la bande formée avant 1989. Pourtant le faible nombre de CD sorti en tant d’année fait rapidement penser à ce genre de groupe prenant tout son temps endormi dans l’argent amassé.
Heureusement pour les fans, les anglais de Marshall Law n’ont pas trop glandé durant cette absence et nous reviennent en pleine forme avec un Razorhead au ramage encore plus beau que le plumage. Ces 9 années de silence (sans compter le best of sorti en 2002) n’auront certainement pas été vaines, et c’est ainsi que le 3 Novembre vous pourrez retrouver à l’étalage de votre disquaire la nouvelle plaquette de ML toute pleine de couleurs et de surprises.

Et quoi de mieux pour débuter un CD ? Une ouverture, une intro alléchante et épique comme il faut s’il vous plait. La première minute, celle du départ, la mèche allumée s’apprêtant à faire exploser un véritable feu d’artifices musical. Une véritable explosion nous rentrant brusquement dans un monde agressif et rapide. /Razorhead/. La chanson titre ne se fout pas de ma gueule et dés le début je me prends des assauts de riffs aiguisés dans la tronche. C’est beau mais ce n’est que le début d’un long périple, car si Razorhead est excellent, il n’est que la deuxième piste de 15 réunies dans le disque.
Dans la quasi-totalité de l’album est dégagée une ambiance très épique et fantastique. Pourtant admirateur de Tolkien et fan de ses œuvres héroïque fantasy, je ne supporte que peu ce genre de power groupe se prenant pour des Elfes squattant la foret enchantée, chevauchant des licornes magiques et combattant le dragon maudit. Heureusement pour moi, cet esprit ne se dégage pas en immense quantité et est plutôt compensé par un contexte musical plus sombre.
M’enfin à part ce petit préjugé sans grandes conséquences mais audible, Marshall Law a conquis mon petit cœur et non seulement m’a fait aimer une voix plus guturale et moins chantée, sans faire dans l’excessif non plus, mais m’a fait découvrir de nouveaux horizons. Car chaque chanson est différente de l’autre, chaque piste traite un style particulier, Marshall Law nous ballade les tympans tout en restant dans un registre power, un poil épique et parfois assez thrash. L’album ne souffre pas de remplissage, chaque musique est bonne mais pour ma part, je tenterai de dire que /Razorhead/Nothing lasts forever/Premonition/ sortent vraiment du lot et nous offrent vraiment de la musique de qualité et dépassent largement les espoirs que j’avais fondés sur eux. L’album est très entraînant et facile d’accès, chaque compo possède son petit plus, en général ce sont les refrains, bien trouvés et magnifiquement accompagnés par des riffs anodins mais meurtriers. La voix du chanteur fera sans nul doute penser à une certaine citrouille allemande nommée Andi Derris, mais rajoutez tout de même la capacité à changer de voix en un instant sans foutre en l’air toute la crédibilité de la musique.
Marshall Law se permet même des petits plaisirs en déviant totalement du style habituel avec le « hard rock » /Another Bullets/ ou le plus Thrash, /Bloodlines/.

Vraiment je suis très étonné de la qualité de cet opus qui réussira à faire bouger de la tête et du pied n’importe quel métalleux à l’oreille affûtée. Vraiment rafraîchissant, ce groupe m’a fasciné et quelques fois foutu par terre ces derniers temps. A posséder dés sa sortie.

Poulika