Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Franchement, j’ai un vrai faible pour ce groupe !

Dans les années 80, j’ai été fan hardcore du groupe de Speed Metal Savage Grace, qui avait sévi méchamment entre 1981 et 1992 avec un EP (“The Dominatress” en 1983) puis deux albums “Master of Disguise” (1985) et “After the Fall from Grace” (1986). Savage Grace sortira encore un EP en 1987 (“Ride into the Night”) puis une ultime démo en 1991 avant de disparaitre. Un vague sursaut entre 2009 et 2010 avec un EP à la clé (“The lost Grace”) avant de re-splitter (définitivement ?)…

Masters of Disguise, groupe allemand formé en 2013, c’est inutile de chercher trop loin où ils ont trouvé leur nom de groupe : ce n’est ni plus ni moins que le titre du premier full length des Californiens. Et le line up d’origine de Masters of Disguise est formé de cinq musiciens dont quatre qui avaient rejoint Christian Logue en tournée lors de la furtive reformation de Savage Grace entre 2009 et 2010. Depuis, le groupe a subi deux changements en 2014 : Jens Gellner (Trance, ex-Deztroyer) a remplacé Neudi (Manilla Road, Trance…) derrière les fûts et Wolle tient les guitares à la place de Roger Dequis.

“Alpha/Omega” est le troisième full length de Masters of Disguise après les réussis “Back with a Vengeance” (2013) et “The Savage and the Grace” (2015) comportant chacun des reprises de Savage Grace (tiens donc ?) mais également une de Flotsam & Jetsam sur le deuxième. Quand on sait qu’en plus ils ont sorti un EP de six reprises (Omen, Heathen, Metal Church, Agent Steel, Cirith Ungol et … Savage Grace) avec “The fine Art of aging gracefully” (2016), au moins, on sait de quoi on parle ! Masters Of Disguise officie dans le Speed Metal ! Qui l’eût cru ? Proche de Savage Grace…. C’est le jour de la lucidité !

Et c’est album est un pur ravissement pour qui aime le Power/Speed Metal estampillé US des mid eighties. Au delà d’un tribute band à Savage Grace, Masters of Disguise s’en démarque quelque peu par un côté plus “moderne” (on se comprend) : il est vrai que les albums des Californiens ont quelque peu vieilli avec le temps. Mais les allemands ont su revitaliser – et revitaminer – la recette !

Les brûlots ne manquent pas : d’entrée, avec “Sacrifice”, ils nous la mettent sévère avec un titre qui aurait, à ne pas en douter, pu faire office d’hymne du groupe à l’époque.
Et les choses ne s’arrangent pas avec “Demons of the Past” : un Speed Metal pour tous ceux qui ont un peu de folie entre les oreilles.
Si la quasi power ballad “Shadows of Death” vient un peu vite comme un cheveu sur la soupe et casse un peu trop radicalement la dynamique de l’album, les choses sérieuses reprennent avec un “Killer’s Redemption” tout en vélocité maitrisée.
La suite est une bonne alternance entre titres speed (“Alpha/Omega”, “Witchhammer”, “The Leech”) et plus heavy (“Sign of the Cross”, “Knutson III : Nemesis (I am the Law)”) bien sentis.

Et comme un album de Masters of Disguise sans reprise ne serait pas un album de Masters of Disguise, on a droit au “Blackwitch” d’Exciter – et son final apocalyptique – issu de l’album “Heavy Metal Maniac”, preuve une fois de plus du bon gout du groupe. Ils ont su se réapproprier du morceau avec une facilité à la limite de l’insolence.

Très bel album, qu’on vous dit !

Tracklist :

1. The Rise (and Fall) of Kingdoms (2:13)
2. Sacrifice (5:13)
3. Demons from the Past (3:44)
4. Shadows of Death (5:58)
5. Killer’s Redemption (3:59)
6. Sign of the Cross (4:00)
7. Alpha / Omega (5:25)
8. Witchhammer (5:10)
9. Knutson III : Nemesis (I am the Law) (6:03)
10. The Leech (5:10)
11. Blackwitch (reprise Exciter) (7:14)

BandCamp : https://mastersofdisguise.bandcamp.com/
Site officiel : http://www.masters-of-disguise.com/
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