Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7/10

Formé à Rhode Island en 1985 par trois amis de lycée, Matthias Steele sort seulement son troisième album après « Haunting Tales of a Warrior’s Past » (1991) et « Resurrection » (2007), le groupe ayant splitté dans les années 90, d’où le nom du deuxième album.

Difficile de se faire une idée de leur musique avant ce « Question of Divinity », n’ayant pu (encore) les écouter mais une chose est sûre, le trio officie dans un power metal légèrement teinté de thrash mais fortement influencée par la NWOBHM.
A la première écoute de ce nouvel album, on sent que le trio a bien écouté les premiers Iced Earth, Helstar, Metal Church, Cloven Hoof ou le Tyrant de « Legions of the dead » et « Too late to pray ».

Déjà, au premier regard sur la pochette, très claire, sur laquelle on voit un cimetière et une église, avec ce logo en lettres gothiques, on se remémore celle de « Friends of Hell » des légendaires heavy / Doomsters de Witchfinder General.
Tant de détails tant musicaux que visuels ne sont plus des hasards…

Alors en effet, sur les dix titres dont deux live, on a affaire à une musique très old school.
On nage en plein heavy metal traditionnel, qui ose par moment franchir légèrement les frontières du thrash par quelques accélérations bien placées et la technique des musiciens est suffisamment maîtrisée pour nous offrir de grands moments épiques.
Très (trop ?) homogène, on ne peut pas dire que l’album souffre de plus grande faiblesse que celle de manquer un brin d’originalité.

Ce que Matthias Steele fait, il le fait bien : il récite avec talent des gammes qu’on connait par cœur pour peu qu’on écoute ce genre depuis quelques décennies et il apparait évident que le groupe ne cherche pas une quelconque originalité, se contentant de faire un album honnête, sans concessions certes mais également sans prise de risque.
On reprochera que l’ensemble reste confiné dans une grande majorité de mid tempi certes bien costauds, parfois flirtant avec le speed, et le talent de chaque musicien est suffisant pour donner le change.

La basse claque bien sur chaque morceau, les riffs de guitares sont souvent très efficaces, les soli bien sentis et le chant de Anthony C. Lionetti III, seul membre originel de la formation, est carrément fabuleux.
C’est épique, énergique, ça décoiffe souvent, on se prend de bon brûlots pleine face (« My Pain », « The Boatman », le quasi hymne « No solutions », « World of Sin », « March of the Dead »…) et on passe un relatif bon moment.

Les deux derniers titres, deux live on-ne-peut-plus dispensables ! L’un, « Supersonic man », tiré de la première demo (« Matthias Steele », 1987), l’autre étant un titre inédit écrit par le guitariste du groupe Jami Blackwood fera vraisemblablement partie de la tracklist du prochain album.

« Question of Divinity » ne soulèvera sûrement pas les foules et fait indubitablement partie de ces albums plus qu’honnêtes mais qui restera à classer entre le précédent et le suivant dans un genre power US aux sentiers plus que balisés sans la moindre prise de risque.

Encourageant malgré tout !

Tracklist :
1. Question of Divinity (4’17)
2. World of Sin (3’55)
3. Freedom (3’40)
4. My Pain (5’35)
5. March of the Dead (4’06)
6. The Boatman (5’48)
7. It’s a Way of Life (5’17)
8. No Solutions (5’07)
9. Worthless Soul (Live) (4’07)
10. Supersonic Man (Live) (5’36)

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