Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

« J’ai toujours été influencé par le punk. Au début des années 80, nous étions constamment à la recherche de musiques toujours plus extrêmes, c’est ainsi que j’ai découvert Sex Pistols, Dead Kennedys, GBH, The Exploited, U.K. Subs, Discharge, Rudimentaire Peni, etc… en même temps que le heavy metal. Puis je suis ensuite tombé sur Venom, et ça a changé la donne ! » (Attila Csihar).

« Nous avons eu un peu plus de temps en studio pour enregistrer “Daemon” il y a deux ans, et tous les membres du groupe ont été invités à ajouter deux reprises. J’ai choisi des morceaux de Deathstrike (“The Truth”) et Death (“Evil Dead”) qui ont tous deux été utilisés comme bonus pour certaines versions de l’album. Mon autre contribution a été de faire venir deux anciens membres en raison de leurs liens évidents avec le punk : Maniac sur la reprise des Dead Kennedys et Messiah sur celle de Discharge. » (Necrobutcher).

Les légendaires Mayhem, s’ils n’ont “que” six albums à leur actif – et quels albums, à commencer par le cultissime “De mysteriis dom. Sathanas” –, il devient compliqué de compter le nombre de live, de coffrets, de compilations et même d’EP.
C’est d’un nouvel EP qu’il s’agit cette fois-ci : sept titres dont quatre reprises, deux titres issus des versions limitées de “Daemon” et un inédit sorti en single en juin dernier.

Les fans les plus hardcore n’auront pas énormément de nouveautés à se mettre sous la dent mais l’EP a un côté plus remarquable dans la mesure où il s’avère particulièrement bienvenu, que ce soit sur la forme comme sur le fond.
Car le contexte du dernier album en date, “Daemon”, sorti le 25 octobre 2019, n’aura pas eu l’occasion d’avoir la promotion qu’il méritait vu que l’épidémie mondiale de Covid-19 est arrivée peu de temps après.
Bref, entre tournées annulées et contexte particulier, le groupe n’aura pas pu défendre son dernier album sur scène.

Alors maintenant que les concerts commencent à frétiller de nouveau, un petit EP histoire de faire patienter est pour le moins bienvenu.
Déjà, le nouveau titre, “Voces ab alta” reprend les choses là où Mayhem les avait laissées à la sortie de “Daemon” : un bon titre de pur black metal, bien fouillé et technique, montrant le quatuor sous son meilleur corpsepaint. Riche, varié, intense, on se prend un belle dose de black metal qui laisse augurer de bons moments en live.
Ceux qui ont pu acquérir l’une des versions limitées du dernier album connaissent déjà “Black glass communion” et “Everlasting dying flame” qui restent dans la lignée de l’album et seront de bons compléments pour ceux qui n’ont que la version “gratuits : deux morceaux en moins” !

Là où on se retrouve plus surpris, c’est avec les quatre reprises : Discharge, Dead Kennedys, Rudimentary Peni et Ramones, avec Messiah qui pousse la vocalise sur “In defense of our future” (Discharge) et Maniac sur “Hellnation” (Dead Kennedys) qui se la joue aussi Jello Biafra que Jello Biafra himself ! Surprenant mais diablement jouissif.
Ici, rien de black metal sur ces quatre reprises : juste le plaisir de se la jouer keupon le temps de quatre titres.
Surprenant, mais ô combien délirant et addictif, montrant pendant huit minutes Mayhem sous un jour inédit mais pas incompatible pour deux sous ! Pour un peu, on les imaginerait presque se faire pousser la crète !

La-curiosité-qui-défoule de l’été !

Tracklist :

1. Voces ab Alta (5:41)
2. Black Glass Communion (4:25)
3. Everlasting Dying Flame (5:52)
4. In Defense of Our Future (reprise Discharge) (2:14)
5. Hellnation (reprise Dead Kennedys) (2:25)
6. Only Death (reprise Rudimentary Peni) (1:17)
7. Commando (reprise Ramones) (1:36)

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