Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

“Mayhemic destruction, death’s the call
Crushing with abduction, wants to kill them all
Eternal devastation, oozing with pain
Manifestation, live for Satan’s reign
Mayhemic destruction !” (Mortal Sin, 1987)

Il est de bon ton d’avouer que, lorsqu’on me parle de thrash metal et de “Mayhemic”, je ne pense pas de suite à cette formation de black / thrash metal Chilienne, mais bien de la bourrasque australienne et éponyme de 1987 que Mortal Sin avait sortie en 1987 sur l’album “Mayhemic destruction”.
Et pour les point communs, on ne va pas aller beaucoup plus loin.
Parce que les Chiliens de Mayhemic, eux, officient dans un pur thrash metal fortement teinté de black qui rappellera plus le Kreator des débuts, ne serait-ce que par le chant proche d’un Mille Petrozza en plein exorcisme, que Mortal Sin et Mat Maurer.
Et puis, niveau tempo, on n’est pas dans la même catégorie : en comparaison, “Mayhemic destruction” passe pour un slow de l’été quand on le compare à la furie proposée pendant les 36 minutes dévastatrices de cette folie furieuse.

“Toba” est le premier full length de cette récente formation de Santiago fondée en 2018 : une demo (“No life”) la même année, un EP (“Mortuary feast of skeletons”) en 2019, un split avec Hellish (“The rising of darkness”) en 2020, une compilation “The darkest age” en 2022 qui regroupe à peu près tout ce que le groupe a sorti depuis ses débuts (dont une reprise de… Kreator) et enfin ce “Toba”.
Et c’est que ça ne fait pas dans la demi-mesure, chez Mayhemic : baston, vitesse, outrance… le tout dans un black / thrash metal des plus dévastateurs et totalement passéiste !
Huit titres pour un catalogue de destruction des plus chaotique (on y revient).
Ah, ça, les fans des premiers Sodom, de Sarcoma Inc, Aura Noir, du Bathory de sa période la plus thrash ou plus récemment de Slaughter Messiah vont adhérer direct à ce cassage de nuques impitoyable.
Car les mid tempo, chez Mayhemic, on ne connait pas : on enclenche directement la sixième et on joue à fond à fond à fond !
Et si en plus on a deux hurleurs au chant Petrozzien histoire de couronner le tout, pourquoi se priver ?
“Mayhemic destruction”, qu’on vous dit, en voici la bande-son !

“Total distortion, blood from your ears
Living with abortion, memories disappear
Facing your destiny living just to die
Christian immunity reaching for the sky
Mayhemic destruction !” (toujours Mortal Sin, toujours 1987)

Tracklist :

1. Kollarbone Crushed Neanderthal (5:48)
2. Extinction & Mystery (2:29)
3. Valley of the Tundra (3:38)
4. Triumph Portrait (4:54)
5. Eschatological Symphony (Instrumental) (4:19)
6. Hazardous Prowler (4:47)
7. Olduvai’s Lullaby (3:51)
8. Toba (6:49)

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