Memories of a Dead Man – Maze
Line-up sur cet Album
Benoit Debrun : guitare Julien Taubregeas : Chant, batterie Damien Barquero, basse
Style:
Post HardcoreDate de sortie:
14 février 2011Label:
M & O MusicNote du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 7,5 : 10
Ainsi va la vie…
Memories Of A Dead Man, MOADM pour faire concis, est un combo francilien crée en 2006 qui pourrait être l’archétype même des aléas et pérégrinations en tous genres de nos combos du terroir s’essayant à franchir le pas et tentant de se frayer une place sur la scène hexagonale Metal. Résumé et explications : En 2008, nos frenchies sortent une démo éponyme auto produite cinq titres plus que prometteuse engendrant le buzz et leur mettant le pied à l’étrier. S’en suit donc très rapidement l’année suivante un premier opus “Beyond The Legend » sorti chez Parallel Union Records. Puis un remaniement de line-up et le départ de l’ancien chanteur Pierre et du second guitariste Will, Moadm évoluant donc dorénavant en trident.
Et pour relancer la machine après avoir gouté au plaisir d’avoir dans les bacs un Scud bien à soi, le trio propose ce « Maze » cinq titres stylé concept et à l’artwork cover sombre et épuré signé Banshee & D. Cette dernière petite précision juste pour le plaise car le long break de « Commotion » avant de relancer la sauce pourra rappeler aux moins jeunes certains titres de la divine Siouxsie.
Cet aparté livré ; Moadm pour être franc du collier avec vous m’avait enchanté par leur première démo éponyme… Et déçu sur la durée et langueur de leur album dont le chant m’avait paru bien forcé, sans trop d’âme, et usant à la longue car itératif. Erreur de jeunesse, manque de maturité, peu importe le passé et voyons ce que ce « Maze » peut nous délivrer. Musicalement, le combo s’affiche et s’affirme toujours dans une veine Rock/metal émo/scream post Hardcore ou les facettes syncopées d’énergie et de suggestivité sont en perpétuelles luttes ou interdépendances. S’enchaînent ainsi des parties de pures frénésies dévastatrices Metal ou le chant hurlé fracasse tout et d’autres plages plus ambiantes, atmosphériques. Corrosifs, hypnotiques, lourds, mélancoliques, les trames des titres auraient même à mon sens parcimonieusement certaines facettes empruntées au Doom ne serait-ce que par la profondeur émotive assénée.
Les influences autrefois proclamées des Deftones, Tool, Cult Of Luna ou autres Underoath ont été totalement ingérées et assimilées et nos trois parisiens ont évolué, indubitablement. La présence d’invités se collant sur les lignes vocales des cinq titres proposés assurera de plus une véritable diversité plus qu’agréable. Se colleront donc sur les pistes du concept, Alex Diaz(chanteur des post coreux de The Prestige), Thomas « Koma » Thirrion des alternatifs d’Aqme, Yann Ligner des deatheux de Klone et enfin plus surprenant Mike Armine des Sludgeux Us de Rosetta. Un panel rehaussant indéniablement un Mcd paraissant malgré tout tenir de l’étape, de la transition, du prologue, de la marche en avant vers de nouveaux objectifs à atteindre…
Le « Spoken Yet Never Heard » d’entame s’avérera une pure petite tuerie s’ouvrant dans des abimes de volutes évanescentes et brumeuses avant de délivrer toute la férocité de ses entrailles, puis de s’apaiser dans une quiétude ultime. Un « Commotion » profitant d’une petite descente de manche épileptique et insidieuse s’ancrera lui aussi sans coups férir dans vos neurones avant un surprenant « The OtherWay Around » au chant clair!!! Le hardcore plus concis et épuré de « Lighthouse » fera le boulot mais ne laissera pas de marque indélébile et on lui préférera le développé progressif et ambiant de clôture, un excellent « The Great Escape ». Autant terminer sur une bonne note en effet, puisque ce « Maze » de haute tenue se devra de nous faire patienter jusqu’à la sortie d’un second véritable opus. Attendons donc,…
La vie va ainsi…
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