Note de la SoilChroniqueuse (Mélie Red) : 9.5/10

« Plus claire la lumière, plus sombre l’obscurité. Il est impossible d’apprécier correctement la lumière sans connaître les ténèbres » (J.P SARTRE)

Pour la petite anecdote, ce fut mon avant-dernier concert en banlieue parisienne, juste avant le premier confinement. Le 29 février 2020, au Fil 7, à Magny-le-Hongre (77), Memories Of A Dead Man faisait la première partie de Lofofora.
Le groupe venu défendre certains titres du « futur » prochain album, une prise de température si l’on peut dire et la découverte du nouveau Line Up.

La bonne surprise de découvrir la fougueuse Maya, à la crinière de lionne, la voix féminine sur ce nouvel opus, et quelle voix ! Capable de voguer aisément du chant clair enivrant au growl énervé et puissant.
Bref, après leur prestation, on attendait plus que la sortie de la bombe annoncée…

16 octobre 2020, « (re) M.A.Z.E.d » est enfin là, promesse tenue!!!
Ce nouvel album est un condensé de morceaux bien énervés (pour certains), planants (pour d’autres), ce qui nous montre l’ouverture et la texture musicale très large de Memories Of A Dead Man.
A travers cet album, ils peignent un tableau d’une société en déclin, et du monde tel qu’on peut le voir aujourd’hui.

Le côté sombre et pesant d’une réalité existante, qui laisse libre court à l’imaginaire de chacun. Une pointe de lumière, une lueur d’espoir se dégagent notamment grâce au duo/duel des voix de Maya et Thierry.

On entre dans le vif du sujet dès les premières notes : « Shapeshister » est une belle entrée en matière et annonce la lourdeur et l’impact qui se dégageront tout au long de l’album.

« Ignition » (track 6), le morceau le plus long (8’23), j’avoue même l’un de mes coups de cœur, s’écoute les yeux fermés, et de mon avis perso, me fait (re)plonger dans l’univers d’ Anathema.
Voix et instruments se conjuguent parfaitement, les compos sont subtilement travaillées, tout est absolument bien construit.

10 titres aussi bons les uns que les autres. On retrouve les influences Tool ou encore A Perfect Circle, qui n’est pas pour nous déplaire.

Une mention ++ en ce qui concerne le choix de l’artwork, le cerf majestueux bramant au cœur d’un monde apocalyptique laissant présager une lueur d’espoir. Le cerf, symbole de puissance et de noblesse et également de mort et de renaissance perpétuelle (les bois de l’animal).
On retrouve donc Memories Of A Dead Man avec « (re) M.A.Z.E.d » , là où on ne les attendait pas forcément, ils nous amènent une touche supplémentaire à l’univers underground.

Un comeback attendu et réussi!

Tracklist :

1. Shapeshifter (4:12)
2. Do You Accept ? (4:10)
3. Scaring Stars (5:54)
4. Hold Your Breath (3:52)
5. So Shine (2:23)
6. Ignition (8:23)
7. Deceiving Utopia (4:06)
8. Inner Shout (5:09)
9. A Framed Window (4:10)
10. Wavelength (5:17)

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