Mercyless – Those who reign below

Le 25 octobre 2024 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Yann Tligui – Basse / Max Otero – Chant, Guitares / Gautier Merklen – Guitares / Johann Voirin – Batterie. Guests : Patrick Bonvin, Thomas Münch, Stephan Baillot.

Style:

Death metal

Date de sortie:

25 octobre 2024

Label:

Osmose Productions

!!! Un album, deux avis !!!

 

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

 

Certaines choses sont immuables !
S’il est un genre qui ne change pas, évolue très peu, c’est bien le death metal old school, celui qui fait brandir les poings et secouer les têtes depuis la fin des années 80.
Et s’il est une autre loi qui reste invariablement ancrée dans le death metal, c’est bien la qualité d’un album des Mulhousiens de Mercyless.
Depuis 1992 et “Abject offerings”, la bande à Max Otero nous distille un death metal des plus purs, à peine écaillé lors des expérimentations sur “C.O.L.D.” (1996) et “Sure to be pure” (2000).
On passera sur les dix ans pendant lesquels Mercyless s’est mis de côté, offrant la possibilité au grand Max de s’essayer furtivement à son projet electro/rock Day Off Sin et c’est à partir de 2011 que Mercyless reprit les choses là où ils les avaient laissées après la sortie de l’énorme et toujours référentiel “Coloured funeral” (1993).
Depuis ? On s’est mangés dans les gencives les brutaux “Unholy black splendor” (2013), “Pathetic divinity” (2016) et “The Mother of all Plagues” (2020) avec quelques EP (“Eucharistic adoration”, “Sovereign evil”) et splits (avec Crusher, puis Avulsed), sortis entre deux albums.

Et bim, 2024 voit ce “Those who reign below” nous arriver sans crier gare.
Rien qu’à la vision du superbe artwork signé une nouvelle fois du Mexicain Néstor Ávalos, également responsable de quelques pochettes bien senties (NervoChaos, Autokrator, Bloodbath…) et surtout de “The Mother of all Plagues”, on sait d’avance qu’on va se prendre une déflagration de death metal dans sa plus pure tradition. “Sure to be pure”, qu’ils disaient en 2000 : cela s’applique une fois de plus au Mercyless cuvée 2024.

Entre temps, l’excellent Laurent Michalak quittait le groupe et c’est à Johann Voirin (Mortuary) de prendre la place derrière les fûts depuis 2023.
Autant dire que ce n’est pas à lui qu’on donnera une quelconque leçon de brutalité : son jeu se fond parfaitement au style caractéristique de Mercyless.
Onze titres (en comptant l’outro) d’une musique que ne renieraient pas les autres précurseurs du genre que sont Pestilence, Morbid Angel, Vader, Angel Corpse ou évidemment Bolt Thrower, c’est ce qu’on prend dans les gencives avec quelques accélérations monstrueuses qui mettra à mal nos cervicales.
Le jeu des guitaristes est purement phénoménal, Max Otéro et Gauthier Merklen (frangin du bassiste Matthieu qui officiait dans le groupe quelques années plus tôt) sont complémentaires et savent alterner les passages mélodiques avec les riffs les plus assassins.
Le chant, désormais caractéristique du gaillard (dans la veine des Martin Van Drunen ou Karl Willets) et qui n’a que peu d’équivalents en nos frontières, se veut toujours aussi vénéneux et vomit ses insanités et sa haine des religions avec une rage qu’il ne cherche même pas à masquer.
Quant à la section rythmique, on oscille entre la tachycardie et l’hystérie… inutile de chercher à les suivre, que ce soit lors de passages les plus intenses ou lorsque le tempo devient vicieusement oppressant, ils arrivent à nous maintenir la tête sous l’eau !
Bref, Mercyless nous offre avec ce “Those who reign below” un pur catalogue de destruction des plus dévastateurs, un pur chef d’œuvre de “splendeur noire” au service d’un death metal des plus crus mâtiné d’un thrash metal des plus agressifs, pour une musique sans concession et des plus authentiques.
Mais ça, avant même de mettre le CD dans le lecteur, on le savait déjà.
Tout se tient, chez les Mulhousiens !

Le même jour que la sortie du nouveau Loudblast (« Altering fates and destinies« ), Mercyless nous colle une nouvelle fois une pure leçon de death metal de plus de 42 minutes sans discontinuer, avec une intensité et une rage digne des meilleures sorties des nineties, et confortent leur statut de patron en matière de death metal hexagonal ! Et là, il tarde d’aller voir en concert les dégâts collatéraux que vont occasionner ces nouveaux titres ! Pour ma part, le rendez-vous est pris…

Immuable, qu’on vous dit !

Note du SoilChroniqueur (Olivier No Limit) : 8.5/10

Salut les enragés !

Il y a parfois des albums dans lesquels tu t’immerges avec plaisir du début à la fin parce qu’ils dispensent juste… de la bonne musique. C’est le cas de ce « Those Who Reign Below », le dernier album de Mercyless, ce groupe Mulhousien fondé fin des 80’ et qui fut un des fers de lance du metal mort français avec des albums cultes comme « Abject Offerings » ou bien encore « Coloured Funeral ».
Emmené par Max Otero, la bande nous signe là un opus de qualité, estampillé old school pure souche, mâtiné d’une flagrance thrashy avec quelques couleurs de notes qui peuvent faire penser à la Floride avec en sus un zeste d’Agressor ou de Pestilence. Leur musique est mise en valeur par la production de Ralph Henry (Heldscalla Studio), qui s’était déjà occupé du très bon album du groupe de doom Dionysiaque, et qui semble avoir le don pour garder la saveur du old school tout en lui faisant bénéficier d’un son « aux petits oignons », tout en puissance.
Musicalement parlant, leurs compositions regorgent d’articulations musicales bien huilées, du jeu d’un batteur nouvellement intégré au sein du groupe qui matraque ou soutien leur death sans temps morts, d’une kyrielle de passages instrumentaux divers et variés, de solos qui oscillent entre le « mélodieux tragique » et le plus rageur, du growl de Mister Max qui possède sa propre identité (ce qui est relativement rare dans le métier).
Et puis il y a les riffs ! Dès le titre d’ouverture « Extreme Unction », qu’ils soient inquiétants typiques du genre (« Crown of Blasphemy »), ils ont souvent cette petite connotation thrashy, avec ces quelques notes qui ont le don de s’accrocher à votre cervelet pour ne plus en sortir (« Phantoms of Cain », « I Am Hell », « Absurd Theatre », « Sanctus Deus Mortis »).
Après des introductions soignées, flippantes et heavy (« Crown of Blasphemy ») ou plus directes, genre « prend ça dans ta face comme sur « I Am Hell », leur death te saute au visage comme une bête malsaine. un album pas novateur, soit, mais d’une efficacité redoutable, façonné comme une machine de guerre, portée par els feux de l’enfer. Malgré le temps qui passe, Mercyless n’a rien perdu de sa rage ni de son inspiration et pourrait en remontrer à plus d’un jeune groupe.
La preuve en est de cet album.

Mon coup de cœur du moment !

 

Tracklist :

Extreme Unction (5:24)
I Am Hell (4:04)
Evil Shall Come Upon You (4:00)
Phantoms of Caïn (3:48)
Thy Resplendent Inferno (4:12)
Crown of Blasphemy (4:56)
Prelude to Eternal Darkness (4:39)
Chaos Requiem (4:14)
Absurd Theatre (2:10)
Sanctus Deus Mortis (4:29)
Zechariah 3:1 (1:02)

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