Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Je suis en retard… Purée, je n’arrête pas d’être en retard !
Cet album est sorti il y a trois mois et je le découvre seulement.
Oh bien sur, je l’ai reçu dans les temps, un peu avant sa sortie, mais c’est moi qui suis en retard !
La faute à quoi ? La faute à qui ? A mon art grandissant de la procrastination la plus ultime bien sur !

Déjà, Meshiaak, c’est quoi que ça veut dire ? Tout simplement « Messie » en hébreux : « Personnage providentiel qui mettra fin à l’ordre présent, imparfait ou mauvais, et instaurera un ordre de justice et de bonheur » (merci Larousse).
J’ignore si cette nouvelle formation changera quoi que ce soit à l’univers metallique dont je mesure chaque jour la fierté d’en faire partie, mais toujours est-il que Meshiaak, formé il y a à peine deux ans, est providentiel à plus d’un titre.

Déjà de par son line up : Danny « Tomb » Camillery aux guitares et au chant (ex-4Arm), Dean Wells (Teramaze) aux guitares aussi, un certain Nick Walter (Bane of Bedlam, ex-Embrace Eternity) à la basse et Monsieur John Dette (Impellitteri, Killing Machine, Anthrax (live), Metal Machine (live), ex-Apocalypse, Animetal USA, ex-Chaotic Realm, ex-Evildead, ex-HavocHate, ex-Temple of Brutality, ex-Testament, ex-Heathen (live), ex-Iced Earth (live), ex-Slayer (live), ex-Terror, ex-Pushed) à la batterie ! Rien que ça !

Avec des musiciens aussi aguerris, on pouvait espérer quelque chose de qualité !
Le mot est faible : le groupe basé principalement en Australie nous balance un « Alliance of Thieves » qui fait ni plus ni moins l’effet d’une bombe telle qu’un certain « Burn my Eyes ».

Meshiaak nous offre un superbe compromis entre le thrash metal old school (Slayer, Metallica, Megadeth en tête) et des éléments plus modernes chers à Grip Inc, sensation renforcée par le timbre du chanteur se rapprochant de celui du regretté Gus Chambers décédé en 2008, à Machine Head donc, voire à Trivium.

En neuf titres pour 47 minutes de déflagrations sonores, le quatuor nous offre un album à la maturité (d)étonnante pour autant de bourrasques metalliques.
Thrash ? Assurément, on l’aura compris ! Groove ? Avec parcimonie mais bien présent !
Mélodique ? Alors là, il n’y a pas photo : les guitaristes semblent prendre leurs pieds avec des riffs bien tranchants et des soli perfor(m)ants.
Après une bonne quinzaine d’écoutes, je continue de découvrir des petits détails qui prouvent un album d’une richesse incroyable, qui fait que c’est album se démarque de toutes les meilleures production du genre de cette année. Des breaks en veux-tu en voilà, des arrangements bien ficelés, des couplets agressifs, des refrains accrocheurs, des soli imparables…

Ces neuf titres sont autant de leçons de thrash metal pour la nouvelle génération certes, mais également pour les plus anciens qui se reposent parfois un peu trop sur leurs lauriers en spéculant sur un passé glorieux. Meshiaak n’est rien de tout ça : ils arrivent à recycler l’ancien pour proposer une formule diablement efficace qui confine à l’excellence !

Les quatre barbares ont trouvé une formule plus qu’intéressante, il convient désormais de confirmer parce qu’avec cet « Alliance of Thieves », la barre est montée haute… très haute !
En 1984, il y a eu « Ride the Lightning », en 1994 « Burn my Eyes »… en 2016, on va pouvoir compter sur « Alliance of Thieves »…

Providentiel, qu’on vous dit !

Tracklist :
1. Chronicles of the Dead (6’06)
2. It burns at both Ends (5’26)
3. I am among you (5’08)
4. Drowning, fading, falling (4’53)
5. At the Edge of the World (4’32)
6. Last Breath taken (4’10)
7. Maniacal (5’45)
8. Alliance of Thieves (6’00)
9. Death of an Anthem (5’38)

Site officiel : http://www.meshiaak.com/
Facebook : http://www.facebook.com/meshiaak
Twitter : http://twitter.com/meshiaak
Mascot Records : http://www.mascotlabelgroup.com/