Line-up sur cet Album
- Jens Kidman – Chant
- Fredrik Thordendal – Guitare Lead
- Mårten Hagström – Guitare rythmique
- Dick Lövgren – Basse
- Tomas Haake – Batterie
Style:
Metal d'intelloDate de sortie:
07 octobre 2016Label:
Nuclear Blast RecordsNote de la Soilchroniqueuse (Bloodybarbie) : 6/10
‘’Même les dieux font de la merde’’ Bloodybarbie
Parfois il nous arrive d’avoir une de ces crises d’identité et de questionnement interminable et de remise en question. L’écoute le nouvel album (enfin il n’y a rien de nouveau) a été l’élément déclencheur et un enchaînement de questions philosophiques a surgi. Pourquoi j’aime Meshuggah ? Qu’est-ce que j’aime chez Meshuggah? Pourquoi Meshuggah est si surestimé? Faut-il encore aimer Meshuggah ?… Je ne sais plus qui je suis, je ne me reconnais plus. Tant de questions que je vais essayer d’y répondre indirectement.
Si Meshuggah a une aussi grande notoriété c’est parce qu’on ne peut pas nier qu’il soit le maitre ou le dieu du Djent/Deathcore (ou Metal Expérimental pour être plus général) depuis 25 ans et une grande influence pour tous les groupes du genre qui se sont formés après.
Difficile de ne pas citer Meshuggah quand on parle de cette mixture de styles avec des constructions rythmiques complètement tordues (la polyrythmie) et novatrices dans le metal extrême de l’époque, jusqu’au point de renoncer à jouer certains morceaux en live comme c’était le cas historiquement suite à la sortie de l’EP « / » en 2004. le comble quoi ! (déjà rien que l’enregistrement des morceaux, c’est un putain de casse-tête pour eux) D’ailleurs il y a même des musiciens théoriciens qui étudient les compositions de Meshuggah (et les mathématiciens).
Puis il y a eu la période « passage à la guitare 8 cordes et réédition de « Nothing » (2002) » avec un son plus lourd, plus grave et organique. C’était le point culminant de Meshuggah !
C’est d’ailleurs à cause de ces complexités brevetées par Meshuggah que le line-up n’a pas changé, à part le bassiste (le dernier est arrivé en 2005) ; on ne change pas une équipe qui gagne. Tous ces grands attributs leur ont valu un son et une empreinte unique reconnaissable parmi des milliers, ils détenaient clairement le Graal du style.
Jusqu’à « Koloss », tout allait bien encore, mais à la sortie de ce nouvel album « The violent Sleep of Reason » (qui porte bien son nom de somnifère)… ça va encore mais j’ai l’impression que rien n’a évolué, que Meshuggah n’arrive plus à apporter une nouveauté. Toujours la même recette : un son violent et agressif, des riffs syncopés et des soli techniques dans tous les morceaux, polyrythmiques, et pour les férus de mathématiques comme je le suis, si vous voulez vous trouvez une occupation pour vaincre l’ennui en écoutant cet album, alors vous pouvez vous amusez à compter les mesures pour chaque titre !
Mais si on écoute bien l’opus, il faut le dire : on se fait gravement chier, j’ai l’impression d’écouter le même morceau, avec une intro différente et un solo ou un petit passage différent… Ah oui : et le texte où on déchiffre deux mots sur cinq (ce qui ne suffit pas pour comprendre une phrase), mais surtout où l’on a l’impression que la musique n’est là que pour accompagner les textes chantés de Jens (limite, il y a plus de texte que de musique). Je rêve du jour où Meshuggah devient instrumental (comme Animals as Leaders) et que Jens deviendra muet !
Allez, je vous donne un exemple : écoutez « Stifled » et dites-moi si vous ne sentez pas les nerfs monter tellement c’est redonnant, puis juste après écoutez « Nostrum » et cherchez les 7 erreurs.
Avec tout le grand respect que j’ai pour cette bande d’intellos obsédés par leur structure rythmique et pour ce qu’ils ont apporté dans le monde du métal, cet album est ennuyeux à mourir (je suis trop jeune pour mourir et surtout d’ennui) et ne contient absolument aucun morceau de spécialement captivant. D’ailleurs je n’arrive même pas à me faire mon top 3 (bon, j’ai adoré tous les soli, mais je connais une flopée de groupes qui le font tout aussi bien, voire mieux), même si j’avoue que les intro sont sympa. Mais dès qu’on entre dans le vif du sujet, on se fait chier !
J’ai de loin préféré son prédécesseur « Koloss » (2012). D’ailleurs on a l’impression que « The violent Sleep of Reason » c’est du repompage de « Koloss » mais en moins bien.
Certes, il est difficile de s’attaquer à Meshuggah (personne n’a les couilles de le faire) et vous n’allez certainement pas trouver des mauvaises notes sur la toile (parce rare sont les chroniqueurs qui osent s’attaquer à ce groupe) mais même en tant que fan, j’ose attribuer une telle note, justement parce lorsqu’on nous habitue au parfait, à un plus haut niveau, et qu’on continue à pondre la même chose mais en moins bon… on décroche.
Bon allez, si je dois choisir un seul et bon titre à retenir de cette bouse, c’est l’éponyme.
Note : l’album, contrairement à leur habitude, a été enregistré en mode live (chapeau, les gars !), tous les instruments en même temps et traite de thèmes autour du terrorisme, de la religion, des dogmes et de la soumission à la politique… représentée par cette créature sur la pochette (très sympa d’ailleurs).
Album élu parmi les grandes déceptions de l’année 2016 !
Tracklist:
01. Clockworks
02. Born in Dissonance
03. MonstroCity
04. By the Ton
05. Violent Sleep of Reason
06. Ivory Tower
07. Stifled
08. Nostrum
09. Our Rage won’t die
10. Into Decay
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