Line-up sur cet Album
Mick Tirelli : chant Georg Kraft : guitare Wayne Banks : basse Eckhard Ostra : batterie
Style:
Heavy-metalDate de sortie:
2007Label:
SteamhammerNote du Soilchroniqueur (Wën) : 05/10
« Marre !! », « Stop !! », « Marre de chroniquer tous les groupes de heavy-allemand du coin : Masterplan, Grave Digger, Freedom Call et consorts !! » Voila exactement ce que je me suis dit il y a quelques années, suite à une overdose de disques venus d’outre-Rhin. Ceci-dit, sans vouloir me jeter la pierre, c’est quand même moi qui me proposais d’en rédiger un avis, je devais juste être une peu con au final, voir masochiste … Et malchanceux, à la limite de l’ironie, car pour stopper la redite, je n’ai pas eu de meilleure idée, pour le coup, que de choper le CD qui traînait à portée de clavier. Messiah’s Kiss, que c’était marqué, au line-up cosmopolite (Etats-Unis, Angleterre, Allemagne). Rien à craindre ? Et bien si justement, pas de bol Paul, mais voilà que ces p’tits gars s’inscrivent dans une logique et une mouvance toute teutonne, la même que les groupes cités précédemment. Yeaaaah !
Donc, comme vous l’aurez deviné : Messiah’s Kiss font dans le heavy-metal … très traditionnel de surcroit et ceux qui comme moi ne l’avaient pas compris s’en rendront vite compte aux premières notes de ce « Dragonheart ». Déjà ce nom, « Dragonheart », dégage une légère odeur de souffre et la pochette tirée de l’œuvre de Luis Royo (et par ailleurs déjà utilisée par Skylark) n’a pas été choisie pour revendiquer le contraire. Les trois premiers titres sont tout à fait plaisants, tout le monde est bien en place. Le groupe pratique une musique carrée et efficace, mais que cela s’essouffle vite ! Pour un « Cœur De Dragon », c’est quand même un comble, ou bien il est asthmatique, notre bestiau. Quoiqu’il en soit, on s’aperçoit (trop) rapidement que tout ce petit monde tourne vite en rond.
Le seul, mais hélas énorme, reproche que l’on pourrait faire à ce disque concerne donc sa linéarité et son manque flagrant d’inspiration au niveau musical. Ecoutez donc les intros de ‘The ancient cries’, ‘Dragonheart’ et ‘Steelrider’. Un riff de guitare en 4/4, un « ouuuhaahaaah », un peu de batterie : la même chose, à la note près, c’est effarant ! Les structures des morceaux varient très peu de l’un à l’autre, ce que n’excuse aucunement la mention « heavy-metal ». Pas plus d’ailleurs que le label « heavy from 80’s » ne cautionne des riffs aussi peu inspirés. Regardez les albums d’Iron Maiden de cette époque, c’est autre chose, et c’était il y a vingt ans !!
Alors on dénombrera quand même quelques compositions dignes d’intérêt comme ‘Babylon’ (et son refrain) ou des titres un peu moins conventionnels comme ‘Thunder of the night’ (et ses cœurs), ‘Open fire’ (au feeling très rock et très … lascif) ou ‘Ivory gates’. Un petit aparté sur les soli qui demeurent plutôt bien ficelés, tout comme le chant.
Alors, pour conclure, Messiah’s Kiss nous livre avec son « Dragonheart » un opus sympathique, qui a au moins le mérite de se rappeler au bon souvenir de ses aficionados. En revanche, pour l’originalité, il faudra repasser. Sa musique reste trop ancrée dans une époque révolue pour pouvoir espérer rivaliser avec les cadors actuels (aux productions puissantes et ahurissantes) ou les combos plus vieux, mais ayant pris l’option de moderniser leur son.
Site officiel : www.messiahskiss.com
Page myspace : www.myspace.com/messiahskissgroup
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