Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Au risque de radoter, j’ai toujours eu une tendresse particulière pour la scène thrash metal Sud Américaine.
Et l’écoute de cet Under my Skin des Chiliens de Metalriff ne va surement pas me faire changer d’avis !

Voilà un quatuor formé en 2017, qui nous a sorti un EP Pray or Die dans la foulée, un premier album Blinded l’année suivante et qui en est déjà à sont deuxième album.
Et autant dire qu’une claque pareille risque de ne pas passer inaperçue pour peu que ce nouvel album soit correctement distribué avec une promotion digne du talent des musiciens.

Au delà de ça, je mettrai bien un billet pour parier le fait que, si cet album fût sorti par un groupe de la Bay Area, il aurait déjà un beau succès avec une accroche du genre “le chaînon manquant entre Ride the Lightning et Master of Puppets !”.
Rien que ça !
Car en effet, Metalriff semble être les meilleurs héritiers de Metallica depuis Am I Blood, mais là où les Finlandais semblaient restés ancrés sur la période du black album, les Chiliens, eux, ont parfaitement écouté les deuxième et troisième albums des four horsemen !

Clairement, les quatre thrashers de Santiago nous revisitent le manuel du parfait Metallicafan illustré avec un chant évidemment Hetfieldien au possible, du riffing digne de la paire Hammet / Helfield de la meilleure époque (comprendre : dans les années 80) et du solo magistral !

Mais là où Metalriff, qui définitivement porte très bien son nom, est bluffant, c’est qu’ils ne se contente pas de nous faire une resucée de ces deux albums référentiels : leur thrash metal semble un rien plus alambiqué et lorgne régulièrement chez Annihilator ou chez Megadeth.

Alors en effet, on peut leur reprocher de manquer de personnalité et de se cantonner à ressortir des gammes déjà utilisées chez les plus grands cadors du genre : ce serait se coller un doigt dans l’œil à s’en immobiliser les coudes.
Certes, les influences du groupe sont immédiatement reconnaissables, mais Metalriff a sa propre personnalité, certes très Californienne, mais bien à eux malgré tout.

Et si on se considère thrasher à part entière, ce serait une énorme connerie que de passer à côté des huit titres d’un album certes homogène mais extrêmement bien foutu.
On a droit à notre lot de titres thrash bien rapides (“Blood & War”, “Under my Skin”, “From the Ashes”, “Don’t be Afraid to die”), plus heavy (“From Saint to Demon”, “The Borderline”, “Puppets & Clowns”) ou à notre ballade de rigueur (“The Emptiness”) et tous avec comme dénominateur commun un énorme sens de la mélodie et des soli aux petits oignons.

Le chaînon manquant entre Ride the Lightning et Master of Puppets , qu’on vous dit !

Tracklist :

1. Blood & War (3:58)
2. Under My Skin (4:34)
3. From Saint to Demon (4:20)
4. The Emptiness (4:20)
5. The Borderline (5:18)
6. From the Ashes (4:15)
7. Puppets Clowns (6:31)
8. Don’t Be Afraid to Die (3:17)

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