Line-up sur cet Album
Jean Pierre Schenk – Chant/Claviers/Batterie/Basse virtuelle Roger Burri – Guitares accoustiques et électriques Olivier Guenat - Guitares
Style:
Rock progsuisseDate de sortie:
03 mars 2009Label:
ProgRock RecordsAprès quatre ans de silence suite au bien nommé Then all was Silent, Metamorphosis refait surface avec un 4eme et nouvel opus intitulé Dark. C’est en 2002 que le projet de Jean Pierre Schenk, le cerveau de la bande, a vu le jour avec dans la foulée deux albums, After all these years et Nobody Cares. On pourrait presque parler de projet solo, tant la patte JP est importante, ce dernier composant la totalité des musiques et des paroles, ses petits copains intervenant pour la réalisation et les arrangements.
Alors pour ceux qui ne connaîtraient pas Metamorphosis, un seul mot pourrait résumer leur musique : prog 70’. Et si on veut carrément pousser plus loin, on pourrait dire : Pink Floyd. C’est dans cet univers fortement influencé par les anglais, mais aussi totalement assumé, que plane le groupe suisse pour ces trois premiers skeud. Difficile en effet de ne pas penser aux mélodies inquiétantes, stressantes, à ces arrangements délurés, à ce son mythique de la bande à Syd en écoutant Metamorphosis.
Ceux qui ont suivi verront certainement que je n’ai pas inclus le nouvel opus, Dark, dans cette présentation. Oh, pas que JP ai choisi de changer totalement de style musical, il reste toujours dans un trip fortement floydien, mais cette fois ci, la touche personnelle est beaucoup plus explicite et prégnante. Ennui, irritation d’être toujours comparés aux maitres, critiques mal placées sur des histoires de réchauffage, évolution naturelle d’un passionné de prog à l’ancienne… Difficile d’en savoir plus, et à la limite, on s’en fiche un peu, le plus important étant de se concentrer sur cette nouvelle sortie prog de ce premier semestre 2009.
Song for my Son, qu’on devine être un titre personnel, se démarque d’entrée avec un son heavy se retrouvant dans les parties rythmiques et soli, et une batterie très présente. La production est très fine et très propre, ca glisse tout seul, et les petits breaks ci et la sont bien appréciés. The Fight is over débute comme une petite ballade pop prog pour vite dériver dans un tempo plus rapide avec un chant en retrait et un accent porté sur une mélodie s’enrichissant de sons et d’arrangements au fur et à mesure des secondes. Dans le même genre, et qui pour le coup faisant plus penser à une branche plus « métal », Hey Man fait durer le plaisir avec une montée en puissance progressive qui justifie les dix minutes d’attente. C’est à ce moment qu’arrive un morceau plus hybride, et qui nous permet d’affirmer que JP Schenk ne se borne pas à faire du prog planant sans chercher à rendre ses compos plus personnelles. Walking démarre calmement, passe sur une rythmique pop et à contre temps, et à mi parcours prend encore une autre direction pour s’envoler dans une ambiance plus sombre. Ce qui rend l’enchainement avec Knowing all I do is worth nothing parfait, ce morceau étant dans une veine triste et perturbée où le chant est remplacé rapidement par une guitare lancinante, une basse sautillante, et un clavier s’enfonçant dans les abimes pour une fin de morceau atypique. Du coup, le morceau You, plus classique, fait un peu pâle figure, même si sa mélodie en mode mineur réussie à nous arracher des frissons. Les dix minutes suivantes pourront chez certains entrainer des questionnements sur le cd qui est dans le lecteur. Car Where do we go now aurait bien sa place sur un album de Dream Theater par exemple (première période), tant l’intro vive et ses arrangements guitaristiques semblent improbables ici. Mais plus ca va, moins la surprise fait de l’effet. Comme d’habitude, à mi morceau, changement de décors, ca se calme, tout en restant centré sur les guitares qui ont vraiment le beau rôle sur cet album. Pour finir, le titre éponyme est cette fois court et très simpliste, comme pour montrer qu’il ne suffit pas de faire des morceaux à rallonge pour être classé dans la case atmosphérique ou encore prog.
C’est donc un très beau cd que nous avons dans les mains, qui ravira les fans de prog de la première heure, et qui malgré l’ombre des Pink Floyd planant sur presque chaque titre a su tirer son épingle du jeu en présentant des arrangements personnels bien ficelés.
Son
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